CITE DU VATICAN, Jeudi 8 novembre 2001 (ZENIT.org) – La faim n´est pas un problème abstrait, mais le drame quotidien de 800 millions de personnes, rappelle le représentant du Saint-Siège à la Fondation de l´ONU pour l´alimentation et l´agriculture (FAO). Il réclame des « stratégies de sécurité alimentaire ». « Penser à un rééquilibre n´est pas seulement nécessaire, mais possible », affirme Mgr Marchetto.
Mgr Agostino Marchetto est intervenu hier matin, 7 novembre, à la 31e session de la FAO, à Rome à laquelle participent 183 pays.
Mgr Marchetto réclame des « stratégies de sécurité alimentaire » qui permettent d´atteindre les objectifs que la FAO s´est fixés en 1996 de réduire de moitié les affamés dan le monde (soit de 800 à 400 millions) d´ici 2015.
Il est urgent, affirmait le représentant du Saint-Siège, de « programmer une coopération efficace pour favoriser la circulation des techniques et des instruments dans les secteurs agricole, forestier, piscicole, et la distribution des ressources disponibles, à commencer par les ressources alimentaires ».
Cet engagement donnerait consistance au concept de « sécurité alimentaire » soulignait Mgr Marchetto, en « garantissant le respect d´un véritable droit fondamental de la personne humaine » et en tant que « facteur de paix et de stabilité internationale ». « Et de paix et de stabilité, nous en avons besoin, ajoutait le représentant du Saint-Siège, en ce moment de tension particulière au niveau mondial ».
Il demandait que chacun s´ouvre à la conviction « qu´il n´existe pas un problème abstrait de la faim, mais plutôt qu´il existe des personnes comme nous qui, dans leur histoire quotidienne souffrent à cause de la faim ».
« La sécurité alimentaire, disait encore Mgr Marchetto, ne peut pas être pensée et réalisée uniquement en fonction des urgences ou pour remédier à des situations de dégradation absolue ».
« Par conséquent, … penser à un rééquilibre n´est pas seulement nécessaire, mais possible… Nous devons être prêts non seulement à partager avec justice ce que nous avons, mais surtout à croire que ce don à l´autre est possible, et même juste, si nous éliminons tout gâchis des ressources, ainsi que cette mentalité de consommation, qui tout en étant une réalité pour un petit nombre, s´impose comme modèle pour tous ».
