Le roi d’Arabie Saoudite, Abdallah Ben Abdel Aziz, décédé à plus de 90 ans le 23 janvier 2015, avait été le premier souverain saoudien à rencontrer un pape.
Abdallah était le 13e fils d’Abdel Aziz, fondateur et premier souverain du royaume saoudien moderne (1932-1953). Il gouvernait officiellement depuis une décennie (2005-2015).
Gardien des mosquées de la Mecque et de Médine, il avait été le premier souverain saoudien à rendre visite au pape Benoît XVI le 6 novembre 2007 : un événement qualifié de « rencontre historique », alors que le Saint-Siège et l’Arabie Saoudite n’entretiennent pas encore de relations diplomatiques.
Les entretiens s’étaient déroulés dans un climat « cordial » et avaient exprimé une volonté « d’engagement en faveur du dialogue interculturel et interreligieux… et de la collaboration entre chrétiens, musulmans et juifs, pour la promotion de la paix, de la justice et des valeurs spirituelles et morales, spécialement pour soutenir la famille ».
Le communiqué publié par le Saint-Siège mentionnait aussi l’apport des chrétiens – estimés à 1,5 ou 2,5 millions – à la société en Arabie. Enfin, il faisait état d’un « échange d’idées » sur le Moyen Orient et sur la « nécessité de trouver une juste solution aux conflits qui travaillent la région, en particulier le conflit israélo-palestinien ».
Allié des États-Unis après le 11 septembre 2001, Abdallah a été évoqué, entre autres, par Barack Obama comme un « ami précieux » et un « chef courageux ». Son demi-frère Salman, 79 ans, ancien ministre de la Défense, lui a succédé sur le trône.
Avec une traduction de Constance Roques
