Angelus, 7 août 2022 © Vatican Media

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Les « deux mots-clés » de l’Evangile du dimanche 7 août

Paroles du pape François avant l’Angelus

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« Soyez sans peur » et « soyez prêts » : le pape François a proposé « deux mots-clés pour vaincre les peurs qui nous paralysent parfois et pour surmonter la tentation d’une vie passive et endormie », lors de l’Angelus du dimanche 7 août dernier.

Avant la prière mariale, dimanche 7 août, le pape François a commenté l’Evangile du jour (Lc 12, 32-48), dans lequel Jésus exhorte ses disciples à la confiance et à la vigilance, deux invitations « fondamentales », a souligné le pape, qui s’adressent également à tous ses disciples d’aujourd’hui.

Soulignant les différentes « peurs » qui peuvent nous assaillir, « la peur de ne pas réussir, de ne pas être reconnus et aimés, la peur de ne pas réussir à réaliser nos projets, de ne jamais être heureux », le pape a mis en garde contre la recherche à tout prix de « la sécurité », qui crée « une anxiété et une préoccupation constantes ». « Faites confiance au Père » qui « vous accompagne toujours de sa providence », a-t-il invité.

« Être prêt », a poursuivi François, c’est être vigilant et prendre soin « des biens qu’il nous a confiés », en être « responsables », les « garder et administrer fidèlement », car il s’agira d’en « rendre compte » à la fin de la vie. « Nous avons beaucoup reçu » mais, interroge le pape, « sommes-nous les gardiens de ce qui nous a été donné ? » ou « l’utilisons-nous pour nos commodités du moment » ?

HG

 

Voici la traduction des paroles que le pape a prononcées avant l’angelus

Chers frères et sœurs, bonjour!

Dans l’Evangile de la liturgie d’aujourd’hui, Jésus parle aux disciples pour les rassurer de toute crainte et les inviter à la vigilance. Il leur adresse deux exhortations fondamentales: la première est «sois sans peur, petit troupeau» (Lc 12, 32); la seconde est «soyez prêts» (v. 35). «Soyez sans peur» et «soyez prêts». Ce sont deux mots-clés pour vaincre les peurs qui nous paralysent parfois et pour surmonter la tentation d’une vie passive, endormie. «Soyez sans peur» et «soyez prêts». Arrêtons-nous sur ces deux invitations.

Soyez sans peur. Tout d’abord, Jésus encourage les disciples. Il vient de leur parler de l’attention affectueuse et de la sollicitude du Père, qui se préoccupe des lys des champs et des oiseaux du ciel, et donc à plus forte raison de ses enfants. Il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter et de se tourmenter: notre histoire est fermement entre les mains de Dieu. Cette invitation de Jésus à ne pas avoir peur nous réconforte. Parfois, en effet, nous nous sentons emprisonnés dans un sentiment de méfiance et d’angoisse: c’est la peur de ne pas réussir, de ne pas être reconnus et aimés, la peur de ne pas réussir à réaliser nos projets, de ne jamais être heureux, et ainsi de suite.  Nous nous efforçons donc de trouver des solutions, de trouver un espace dans lequel émerger, d’accumuler des biens et des richesses, pour obtenir la sécurité; et comment finissons-nous? Nous finissons par vivre dans une anxiété et une préoccupation constantes. Jésus, au contraire, nous rassure: n’ayez pas peur! Faites confiance au Père, qui désire vous donner tout ce dont vous avez réellement besoin. Il vous a déjà donné son Fils, son Royaume, et il vous accompagne toujours de sa providence, en prenant soin de vous chaque jour. Soyez sans peur: telle est la certitude à laquelle il faut attacher son cœur! Soyez sans crainte: un cœur attaché sur cette certitude. Soyez sans peur.

Mais savoir que le Seigneur veille avec amour sur nous ne nous autorise pas à dormir, à nous laisser aller à la paresse! Au contraire, nous devons être éveillés, vigilants. Aimer signifie en effet être attentifs à l’autre, se rendre compte de ses besoins, être disponibles à écouter et à accueillir, être prêts.

Le deuxième mot: «Soyez prêts».  C’est la deuxième invitation d’aujourd’hui. C’est la sagesse chrétienne. Jésus répète cette invitation à plusieurs reprises, et aujourd’hui il le fait à travers trois brèves paraboles, centrées sur un maître de maison qui, dans la première, revient soudainement des noces, dans la deuxième ne veut pas se laisser surprendre par des voleurs, et dans la troisième revient d’un long voyage. Dans tous les cas, le message est le suivant: il faut être éveillés, ne pas s’endormir, c’est-à-dire ne pas se laisser distraire, ne pas céder à la paresse intérieure, car, même dans les situations où nous ne nous y attendons pas, le Seigneur vient. Avoir cette attention à l’égard du Seigneur, ne pas être endormis. Il faut être éveillés.

Et à la fin de notre vie, il nous demandera de rendre compte des biens qu’il nous a confiés; par conséquent, être vigilant signifie aussi être responsables, c’est-à-dire garder et administrer fidèlement ces biens. Nous avons reçu beaucoup de choses: la vie, la foi, la famille, les relations, le travail, mais aussi les lieux où nous vivons, notre ville, la création. Nous avons reçu tant de choses. Essayons de nous demander: prenons-nous soin de ce patrimoine que le Seigneur nous a laissé? Sommes-nous les gardiens de cette beauté ou l’utilisons-nous uniquement pour nous et pour nos commodités du moment?  Nous devons réfléchir un peu à cela: sommes-nous les gardiens de ce qui nous a été donné?

Frères et sœurs, marchons sans peur, dans la certitude que le Seigneur nous accompagne toujours. Et restons éveillés, afin qu’il ne nous arrive pas de nous endormir tandis que le Seigneur passe. Saint Augustin disait : «J’ai peur que le Seigneur passe et que je ne m’en aperçoive pas»; d’être endormi et de ne pas m’apercevoir que le Seigneur passe. Soyez éveillés! Que la Vierge Marie nous aide, elle qui a accueilli la visite du Seigneur et qui, avec empressement et générosité, a dit son «me voici».

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Rédaction

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