Fête des saints apôtres Pierre et Paul, 29 juin 2016 © L'Osservatore Romano

Fête des saints apôtres Pierre et Paul, 29 juin 2016 © L'Osservatore Romano

« En acceptant la vocation d’être pêcheurs d’hommes… », par Mgr Follo

Et Catherine de Sienne

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En acceptant la vocation d’être pêcheurs d’hommes,

nous participons à la mission du Christ qui sauve du naufrage

d’une vie sans vérité et sans amour.


1) Agir dans la foi

Il y a peu, le 2 février, la liturgie nous invitait à célébrer la présentation de Jésus au Temple. Nous avons assisté à la première procession de Jésus, au Temple, porté par deux justes, Marie et Joseph, et accueilli par deux justes, Simon et Anne. A cette procession suivra celle de Jésus adolescent restant trois jours dans la Maison du Père, parmi les Docteurs de la Loi. La dernière procession, celle du Dimanche des Rameaux, une procession sera celle où le Rédempteur est accompagné par les justes et les pêcheurs.

Dans la première procession, nous pouvons voir la réalisation de la prophétie de Malachie qui est présentée dans la première lecture du 2 février : Dieu qui vient accomplir la justice sur la terre est l’enfant Jésus qui entre dans le temple dans les bras de sa mère, la Vierge Marie. La Mère « présente »  Son Fils à Dieu, elle Le lui « offre », consciente que chaque offrande est une renonciation. Offrir à Dieu un sacrifice,  c’est reconnaître la source de la vie, c’est un sacrifice de communion, non un sacrifice de mort, contrairement aux sacrifices faits pour calmer les dieux païens. Dans la procession de la Passion  que nous revivrons le Dimanche des Rameaux, nous accompagnerons, en pécheurs repentis, Jésus qui monte à Jérusalem  pour la dernière fois et qui manifeste sur la croix le fait d’être le « Oui » total de Dieu à l’homme et le « Oui »  total de l’homme à Dieu.


Si la fête de la célébration du 2 février est centrée sur l’arrivée de Jésus au Temple, escorté par la petite procession (Marie et Joseph) accompagnée par le chant du Psaume 47 « Nous avons reçu, o Dieu, ta miséricorde dans ton temple », la liturgie de ce dimanche nous fait célébrer le travail rédempteur du Messie qui porte à sa plénitude la nouvelle et définitive Alliance, et qui aujourd’hui appelle Pierre qui sera suivi par André, Jacques et Jean, et par chacun de nous pour, avec eux,  collaborer avec Lui.

En apportant son  Fils à Jérusalem, la Vierge Marie agit dans la foi et l’offrit à Dieu comme vrai Agneau qui enlève les péchés du monde ; Elle le mit dans les mains de Simon et d’Anne comme annonce de rédemption ; elle le présenta à tous comme la lumière pour un chemin sûr sur la voie de la vérité et de l’amour.

Pierre aussi agit dans la foi. En effet, l’Evangile d’aujourd’hui nous montre que le Premier des Apôtres  après avoir répondu au Christ : « Maître, sur ta parole, je jetterai les  filets », il agit dans la foi allant contre son expérience de pêcheur qui lui disait qu’il est inutile de pêcher le jour, surtout après une nuit où rien n’a été pris.

 Nous aussi, en apprenant de Pierre, pour qui l’écoute de la parole de Jésus, la confiance en lui devint la règle nouvelle, déconcertante de la vie de nouveau pêcheur, nous agissons dans la foi en obéissant (= écoutant et mettant en pratique) à l’invitation du Christ, invitation qui devient vocation à le suivre pour que Lui soit apporté, à Lui, lumière de vérité et d’amour, tous les hommes, en les extrayant  de l’eau malsaine, et les mener dans la mer de la miséricorde de Dieu, qui est Vie et source  de vie.

2) Vocation à la miséricorde.

L’histoire de Saint-Pierre sur le lac est celle de tous, commençant par ceux que Dieu a appelés à devenir « des pêcheurs d’hommes ». C’est l’histoire de chacun de nous, appelé par Jésus, dans le baptême et dans la confirmation, à le suivre et donc invité à « jeter les filets au large ».
L’Evangile d’aujourd’hui  (3ème lecture) parle de la vocation de Pierre  qui est appelé à changer sa  profession de pêcheur « humain », normale, en « pêcheurs d’humanité ». Le Premier des Apôtres, après avoir vécu l’expérience de la pêche miraculeuse  dit à genoux : « Seigneur, éloigne-toi de moi, parce que je suis un pêcheur » (Lc 5,8), et le Christ lui répond «  N’aie pas peur, à partir d’aujourd’hui, tu seras un pêcheur d’hommes »(Id 5,10).

Toute  la liturgie de ce dimanche a la vocation comme thème principal.

La première lecture nous raconte que le prophète Isaïe eût une vision pendant qu’il se trouvait au temple : «  Je l’ai vu – écrit le prophète – le Seigneur, assis sur un trône haut et élevé; les pans de son manteau remplissaient le temple. Autour de lui se trouvaient des séraphins, chacun d’eux avaient six ailes et proclamaient : ‘ Saint, saint, saint, le Seigneur des armées. Toute la terre est remplie de sa gloire  et toutes les portes vibraient, pendant que le temple se remplissait de fumée ».

  Ce fut une expérience bouleversante pour ce grand prophète et cela ne pouvait être autrement  parce que la vocation du Seigneur change complètement la vie de celui qui est appelé en lui faisant prendre conscience de sa propre indignité. A cet effet, Isaïe décrit sa vocation-conversion de cette façon : «  Je dis: ‘Je suis perdu, parce que je suis un homme aux lèvres impures  et j’habite parmi un peuple aux lèvres impures; pourtant mes yeux ont vu le roi, le Seigneur des armées’. Alors un séraphin vola vers moi; il tenait en main un charbon ardent qu’il avait pris sur l’autel avec des pinces. Il me  toucha la bouche et me dit : « Voici, il a touché tes  lèvres, donc ton iniquité a alors disparu et ton péché expié ». Donc, après l’expérience de sa mesquinerie et celle d’avoir été un pêcheur ayant besoin du pardon, Isaïe dit « oui » à Dieu.

  La seconde lecture  nous montre également comme le premier sentiment qui naît de la rencontre avec le Christ est l’étonnement mélangé de la prise de conscience de sa propre petitesse et misère ayant besoin de la miséricorde divine. En fait, cette 2ème lecture nous invite à écouter Saint-Paul rappelant l’apparition de Jésus Ressuscité, qui  sur la route de Damas vient la rencontre de celui-là, Paul « le plus petit des apôtres …. Mais par la grâce de Dieu je suis ce que je suis » (deuxième lecture).

De  chacune de ces trois lectures liturgiques émerge l’appel divin comme une manifestation de Dieu à l’homme. Avant d’envoyer, de confier une mission, Dieu se fait connaître dans sa grandeur et bonté. La personne appelée se  trouve devant la vérité de Dieu qui l’illumine et lui fait comprendre sa réalité de créature  faible, fragile, limitée et pécheresse. Et c’est de cette même personne humaine que Dieu se sert pour qu’elle collabore à la construction de son règne dans le monde et qu’elle fasse connaître aux femmes et aux hommes du monde entier son message d’amour et de paix, de miséricorde. 

Cependant, n’oublions pas que la vocation, en plus d’être don de miséricorde et de rédemption, est un mystère qui a ses racines dans la volonté salvifique de Dieu, volonté qui échappe à la logique et aux projets humains et peut transformer et impliquer toutes les personnes qu’Il veut.

Face à la vocation, l’homme ne peut que reconnaître sa « petitesse » et sa  fragilité du pécheur. Mais, comme c’est arrivé à Isaïe, à Paul et à Pierre, ce fut le Seigneur qui servit de guide pour indiquer le chemin et rendit fécond le « oui » initial, prononcé avec tellement d’enthousiasme et de peur à la fois.

En ce qui concerne le fait de ne pas avoir peur, il est intéressant  de noter la parole que Saint Luc  utilise pour indiquer la mission que Jésus confia à Pierre et à nous tous, lorsqu’il lui dit : « N’aie pas peur, tu seras pêcheur d’hommes ». La parole que Saint Luc utilise dans le texte grec et qui est traduit comme « pêcheur » est une parole nouvelle qui est utilisé uniquement deux fois dans l’Evangile et qui dérive du verbe composé, qui signifie littéralement « prendre vivant ». Donc, les pêcheurs appelés par le Christ sont des « captureurs de vie », des personnes qui prennent d’autres personnes vivantes pour les maintenir en vie. Les pêcheurs du Christ jettent donc leurs filets dans la mer du monde pour offrir aux hommes la vie, pour les enlever de l’eau insalubre et les faire retourner à la vraie vie. Pierre et les autres apôtres, nous et nos  frères et sœurs de navigation en ce monde, nous pouvons continuer, si nous le voulons, là où nous nous trouvons, le même et merveilleuse mission d’envoyés du Père afin de « sauver ce qui était perdu » (Lc 19,10), en faisant  de nous des évangélisateurs de miséricorde.

 

 3) La vocation des vierges consacrées dans le monde.

L’Evangile de ce dimanche se conclut avec une phrase brève et incisive : « Ils laissèrent tout et le suivirent ». Ces deux verbes : « laisser et suivre » indiquent clairement les caractéristiques essentielles de la réponse à l’appel de Dieu.

« Tout laisser » est l’exigence fondamentale de la vocation de qui s’engage dans la proclamation et le témoignage de l’Evangile, et c’est une exigence  qui demande un style de vie conforme et authentique, une profonde pauvreté, comme fut pauvre le Fils de Dieu qui se dépouilla de toute chose.    

Ce n’est pas un travail facile, surtout de notre temps, mais cela ne fut certainement pas facile non plus pour ceux qui furent appelés directement par Jésus, puisqu’un jour ils lui demandaient : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre : quelle sera donc notre part ? » ; Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : vous qui m’avez suivi, et celui qui aura quitté, à cause de mon nom, des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra le centuple, et il aura en héritage la vie éternelle » (Mt 19, 28-29). 

« Suivre ». Suivre le Christ signifie faire son propre chemin, sa propre vie,  ses choix le chemin du Fils qui va à l’encontre des frères pour les sauver, ce qui implique de faire de notre familiarité avec le Christ notre demeure.

Une façon significative de vivre cette intimité pure avec le Seigneur est celle des vierges consacrées dans le monde. En elles, « l’amour devient une manière de suivre » : votre charisme comporte une donation totale au Christ, une assimilation à l’Epoux qui demande implicitement l’observation des conseils évangéliques, pour maintenir intègre la fidélité envers Lui (cfr RCV, 47) » (Benoît XVI). Leur vocation implique que « leur vie soit un témoignage particulier de charité et signe visible du Règne futur » (RCV, 30). Ces femmes montrent comme il est beau et heureux de suivre le Christ, en lui obéissant parce qu’elles savent qu’elles se sont mises dans une situation d’obéissance  (et donc d’écoute) à l’Epoux qui a appelé à l’amour ces épouses  qui écoutent (obéissante) cet Epoux qui les aime, échangeant cet amour avec le don de soi à Lui.

En ouvrant leur cœur à Dieu à travers une vie virginale, elles ont accueilli son appel et ont consacré toute leur vie au Christ et à l’annonce de l’Evangile de joie et de miséricorde afin de pêcher  encore vivante l’humanité et  de la porter de l’eau de la mort  vers l’eau de la vie. La croix qu’elles portent est le signe que le bois sur lequel le Christ est mort et qui, maintenant,  est le bois qui permet de traverser la mer de la vie pour rejoindre la rive. Elles montrent que lorsque le Christ est notre Seigneur, le centre de notre vie, Celui qui nous aime infiniment, celui que nous aimons, alors tout est possible.

 

Lecture quasi patristique

Sainte Catherine de Sienne

Dialogue de la Divine Providence, ch. XIII

Comment il en est qui sont plus habiles à jeter le filet

et qui prennent plus de poissons. 


Tout ce que je viens de dire est pour te faire comprendre, par la lumière de l’intelligence, avec quelle providence, ma Vérité, dans le temps qu’elle vivait avec vous, réglait tous ses services et accomplissait toutes ses actions. Tu apprendras par là même comment se conduit et ce que doit faire une âme qui est en cet état de grande perfection. Remarque-le bien, l’un agit plus parfaitement que l’autre, suivant qu’il obéit plus promptement à cette parole, et avec une plus parfaite lumière, dépouillé de toute confiance en lui-même, toute son espérance reposant en moi, son Créateur.

Celui qui obéit aux préceptes et aux conseils intérieurement et extérieurement jette son filet plus parfaitement que celui qui observe les commandements réellement, et les conseils d’esprit seulement. Celui qui n’observerait pas les conseils mentalement n’observerait déjà plus les commandements réellement: ces deux conditions sont inséparables comme (215) je te l’ai expliqué plus longuement en un autre endroit. Qui lance plus parfaitement le filet, pêche aussi plus parfaitement; et les parfaits dont je t’ai parlé font une pêche très abondante et excellente.

Supérieurs en effet sont leurs moyens d’action, par la belle ordonnance qu’ils ont su mettre en leurs puissances, par la bonne et douce garde exercée par le libre arbitre à la porte de la volonté. Tous leurs sentiments s’accordent en la plus suave harmonie, à l’intérieur de la cité de l’âme, dont toutes les portes sont à la fois ouvertes et fermées. La volonté est fermée à l’amour-propre, elle est ouverte au désir, au zèle de mon honneur, et à l’amour du prochain. L’intelligence est fermée à la considération des plaisirs, des vanités et des bassesses du monde, ténèbres épaisses qui obscurcissent l’esprit qui s’y attache et le plongent dans la nuit; elle est ouverte à la mémoire et au souvenir de mes bienfaits. Toute la puissance affective de l’âme entre alors en jubilation et entonne un cantique, dont la prudence a réglé tous les accords et dont la dominante est la gloire et l’honneur de mon nom. Elle a accordé pour cette harmonie, les grandes cordes des puissances de l’âme, comme aussi les cordes plus grêles des sens qui sont les organes du corps. Si les hommes d’iniquité rendent un son de mort en accueillant leurs ennemis, ceux-ci, mes parfaits, font entendre un hymne de vie, et en recevant leurs amies, les vraies et solides vertus, ils leur donnent le concert de leurs oeuvres bonnes et saintes (216).

Chaque membre s’acquitte de la fonction que je lui ai assignée, et chacun à son rang, dans un ordre parfait. L’oeil s’applique à voir, l’oreille à entendre, l’odorat à sentir les odeurs, le goût à percevoir les saveurs, la main à toucher et à oeuvrer, les pieds à marcher. Et tous s’accordent en un même sens harmonieux, qui est le service du prochain, pour l’honneur et la gloire de mon nom et le progrès de l’âme, par leurs bonnes, vertueuses et saintes opérations, soumis qu’ils sont, comme organes, à toutes les impulsions de la volonté. Ce bel accord a toutes mes complaisances; il ravit les anges et fait les délices de tous les vrais amateurs, qui l’écoutent dans la joie et dans l’allégresse, chacun participant au bonheur d’autrui.

Il fait aussi l’admiration du monde. Qu’ils le veuillent ou non, les hommes d’iniquité ne peuvent pas demeurer insensibles à la douceur de cette harmonie. Beaucoup se laissent prendre à son charme, et sa séduction les arrache à la mort pour les ramener à la vie. Tous les saints ont attiré les âmes par cette musique. Le premier qui ait fait entendre ce concert de vie fut le doux Verbe d’amour, lorsque, après avoir pris votre humanité pour l’unir à la divinité, il fit entendre sur la croix un si doux chant qu’il attira à lui le genre humain, et subjugua le démon auquel il enleva le pouvoir usurpé qu’il avait possédé si longtemps par la faute de l’homme. C’est à l’êcole de ce maître que tous vous avez appris l’harmonie. C’est lui qui vous a enseigné à accorder vos instruments. C’est avec cet art qu’ils tenaient (217) de lui, que les apôtres furent si puissants et répandirent sa parole dans le monde entier; martyrs, confesseurs, docteurs, vierges, tous ont attiré et séduit les âmes par le bel accord de leur vie. Vois la glorieuse vierge Ursule, qui sut tirer de son instrument des sons si doux qu’elle entraîna à sa suite onze mille vierges, et en conquit autant et davantage encore d’une race étrangère. Et ainsi tous les autres, qui d’une manière, qui d’une autre, ont exercé la même séduction. Quelle en est la cause, sinon mon infinie providence, qui a pourvu mes serviteurs de ces instruments, et en a réglé l’instrumentation, en leur apprenant l’art de leur faire rendre de semblables accords.

D’ailleurs tout ce que je leur donne, tout ce que je leur ménage en cette vie, n’est qu’un moyen pour les amener à tirer de leurs instruments encore plus d’harmonie, si toutefois ils veulent profiter des leçons de ma providence, en ne se laissant point aveugler par la nuée de l’amour-propre, de leur bon plaisir et de leur propre sagesse (218).

 

 

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Mgr Francesco Follo

Mgr Francesco Follo est ordonné prêtre le 28 juin 1970 puis nommé vicaire de San Marco Evangelista à Casirate d’Adda de 1970 à 1976. Il obtient un doctorat en Philosophie à l’Université pontificale grégorienne en 1984. De 1976 à 1984, il travaille comme journaliste au magazine Letture du Centre San Fedele de la Compagnie de Jésus (jésuites) à Milan. Il devient membre de l’Ordre des journalistes en 1978. En 1982, il occupera le poste de directeur-adjoint de l’hebdomadaire La Vita Cattolica. De 1978 à 1983, il est professeur d’Anthropologie culturelle et de Philosophie à l’Université catholique du Sacré Cœur et à l’Institut Supérieur des Assistant Educateurs à Milan. Entre 1984 à 2002, il travaille au sein de la Secrétairerie d’Etat du Saint-Siège, au Vatican. Pendant cette période il sera professeur d’Histoire de la Philosophie grecque à l’Université pontificale Regina Apostolorum à Rome (1988-1989). En 2002, Mgr Francesco Follo est nommé Observateur permanent du Saint Siège auprès de l’UNESCO et de l’Union Latine et Délégué auprès de l’ICOMOS (Conseil international des Monuments et des Sites). Depuis 2004, Mgr Francesco Follo est également membre du Comité scientifique du magazine Oasis (magazine spécialisé dans le dialogue interculturel et interreligieux). Mgr Francesco Follo est Prélat d’Honneur de Sa Sainteté depuis le 27 mai 2000.

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