Mme Mme Lidia Maksymowicz © Vatican Media

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Shoah: « Cette cruauté indicible ne doit plus jamais se répéter »

Une survivante présente à l’audience papale

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Le pape François invite à la mémoire de « l’extermination de millions de juifs et de personnes de nationalités et de foi religieuses différentes »: le pape a en effet rappelé que demain, jeudi 27 janvier 2022, c’est, comme chaque 27 janvier, la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste. Le pape a invité à susciter chez les jeunes « la conscience de l’horreur de cette page noire de l’histoire ». Une survivante était présente.

Vers la fin de l’audience, le pape a en effet dit en italien: « Demain, nous célébrons la Journée internationale de la mémoire des victimes de l’Holocauste. Il est nécessaire de rappeler l’extermination de millions de juifs et de personnes de nationalités et de foi religieuses différentes. Cette cruauté indicible ne doit plus jamais se répéter. »

Le Vatican souligne qu’une survivante de l’Holocauste, Mme Lidia Maksymowicz, internée toute jeune au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, était présente à l’audience du pape. Le pape François a posé la main sur le tatouage de son matricule de prisonnière.

Le pape, qui s’est lui-même rendu à Auschwitz, en juillet 2016, a insisté sur la transmission de la mémoire aux jeunes générations: « Je lance un appel à tous, spécialement aux éducateurs, aux familles, pour qu’ils favorisent, chez les nouvelles générations, la conscience de l’horreur de cette page noire de l’histoire. Qu’elle ne soit jamais oubliée, afin que l’on puisse construire un avenir dans lequel la dignité humaine ne soit plus piétinée. »

Cette Journée est promue par l’ONU et ses différentes agences depuis 2006. Par exemple, chaque année le 27 janvier, l’UNESCO rend hommage à la mémoire des victimes de l’Holocauste et réaffirme « son engagement indéfectible à lutter contre l’antisémitisme, le racisme et les autres formes d’intolérance qui peuvent conduire à la violence ciblée sur un groupe ».

La date marque l’anniversaire de la libération du camp de concentration et d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau par les troupes soviétiques le 27 janvier 1945, et a été officiellement proclamée Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste par l’Assemblée générale des Nations Unies le 1er novembre 2005.

« L’Holocauste, souligne l’UNESCO, a profondément affecté les pays dans lesquels les crimes nazis ont été perpétrés, avec des implications et des conséquences universelles dans de nombreuses autres parties du monde. Les États membres partagent la responsabilité collective de traiter les traumatismes résiduels, de maintenir des politiques de commémoration efficaces, de préserver les sites historiques et de promouvoir l’éducation, la documentation et la recherche, plus de sept décennies après le génocide. Cette responsabilité implique de faire connaître les causes, les conséquences et la dynamique de ces crimes afin de renforcer la résilience des jeunes face aux idéologies de la haine. Alors que des génocides et des atrocités continuent de se produire dans plusieurs régions, et que nous assistons à une montée mondiale de l’antisémitisme et des discours de haine, cette question n’a jamais été aussi pertinente. »

Pour sa part, Mme Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, sur le front de l’éducation dans le monde, affirme: « Chaque remise  en  cause  de  cette  histoire,  chaque  violence  faite  à  la  mémoire  des  victimes vient nourrir la montée de l’antisémitisme et des discours de haine ; fléau quotidien pour les communautés juives du monde entier. Plus  que  jamais,  nous  devons donc  être  vigilants. Il  est  de  notre  responsabilité  commune de protéger la vérité, et de faire vivre la mémoire de tous ceux, et toutes celles qui  ont  souffert  du  régime nazi. De  soutenir  la  recherche  et  la  documentation,  pour  opposer la réalité de l’histoire aux fantasmes des fanatiques. D’étudier et d’enseigner la Shoah, pour que l’éducation prévienne l’antisémitisme et tous les racismes. »

 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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