Le Saint-Siège plaide pour les malades atteints par la fièvre Ebola et appelle à « vaincre l’Ébola ».
Mgr Bernardito Auza, nonce apostolique et observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations-Unies,à New York est en effet intervenu lors de la Conférence et de la Consultation technique internationales sur le relèvement après l’Ébola, qui se sont tenues à New York les 9-10 juillet 2015.
« J’aimerais renouveler l’appel que le pape François adresse à la communauté internationale de faire tous les efforts nécessaires pour vaincre l’Ébola et atténuer efficacement les difficultés et les souffrances de tous ceux qui sont touchés », a notamment déclaré Mgr Auza.
Voici notre traduction intégrale de cette intervention.
A.B.
Intervention de Mgr Auza
Monsieur le Président, Madame la Présidente,
Ma délégation est heureuse de participer à cette Conférence internationale sur le relèvement après l’Ébola, qui s’est fixé l’objectif ambitieux et vital de « parvenir à zéro et de se maintenir à zéro ». Malheureusement, nous avons récemment été témoins de l’urgente nécessité de tels efforts lorsqu’une nouvelle mort due à la maladie du virus Ébola a été identifiée au Libéria, environ quarante-cinq jours après que le pays avait été déclaré « sans Ébola ». Ainsi, cet exercice de vérification et de planification, ainsi que les généreux efforts d’engagement auxquels nous souscrivons aujourd’hui, doivent aboutir à des engagements concrets afin de surmonter tout risque de complaisance et de faire des progrès tangibles dans le renforcement et la préparation des systèmes de santé pour éviter de nouvelles épidémies.
À de nombreuses occasions, le Saint-Siège a exprimé son étroite solidarité avec les personnes affectées par l’épidémie. Lors de son discours de 2015 adressé au Corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège, le pape François a mentionné les malades, souvent mis de côté et marginalisés y compris, en particulier, « les victimes de la nouvelle et terrible épidémie d’Ébola… au Libéria, en Sierra Leone et en Guinée ». Il appelait « la communauté internationale dans son ensemble à fournir une aide humanitaire adéquate aux patients et à faire des efforts concertés pour combattre la maladie » (12 janvier 2015).
En outre, les communautés catholiques locales dans les pays affectés ont été en première ligne dans le combat contre l’épidémie et pour fournir un soutien aux familles des victimes. Ces communautés se sont fortement opposées à la discrimination contre les personnes remises de la maladie et les enfants devenus orphelins après la mort de leurs parents à cause d’Ébola. Ils ont également encouragé des pratiques funéraires sûres et dignes
En étroite coopération avec le Saint-Siège, des organisations catholiques internationales ont recueilli des fonds et des fournitures valant des millions de dollars pour aider l’Église catholique dans les pays touchés. Le pape François a lui-même accordé 500.000 euros pour promouvoir une initiative particulière. Nous continuons de fournir des ressources importantes aux institutions liées à l’Église catholique dans les trois pays affectés en vue d’améliorer et de développer leurs programmes.
Afin d’exprimer son appréciation pour les efforts remarquables de tous afin de combattre l’Ébola, et en geste de solidarité continuelle avec les personnes affectées par l’épidémie, le Saint-Siège promet le montant symbolique de 20.000 dollars pour soutenir des stratégies nationales et régionales de relèvement. Plus important encore, le Saint-Siège souhaite redire sa détermination à poursuivre son travail, à travers les institutions catholiques dans les pays et les zones affectées par l’Ébola et à travers son réseau humanitaire international afin d’atteindre l’objectif de « parvenir à zéro et se maintenir à zéro ».
En conclusion, j’aimerais renouveler l’appel que le pape François adresse à la communauté internationale de faire tous les efforts nécessaires pour vaincre l’Ébola et atténuer efficacement les difficultés et les souffrances de tous ceux qui sont touchés.
Merci, Monsieur le Président, Madame la Présidente.
Traduction de Zenit, Constance Roques
