En mars, prions pour que les familles divisées puissent trouver dans le pardon la guérison de leurs blessures, en redécouvrant la richesse de l’autre, même au cœur des différences.
Il est certain que le pardon restaure. Il guérit ce qui a été blessé. Il donne de s’ouvrir à la richesse de l’autre. En cela, nulle action miraculeuse mais l’apport en lui-même du pardon et de sa force. La capacité créatrice est ranimée dans les êtres, les relations se réengendrent comme d’elles-mêmes. La vie continue à couler. C’est bien ce qui se vit dans la parabole du Fils prodigue, le pardon le restaure comme enfant de son Père.
Aussi en cette année jubilaire de l’espérance, nous faut-il, peut-être, plus particulièrement être attentifs à ce qui peut ouvrir au pardon, le rendre plus accessible. Et la parole du Christ à son Père peut nous guider. « Père pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Lc 24, 34) Jésus encourage son Père au pardon en mettant le doigt sur une faiblesse de notre part. « Ils ne savent pas ce qu’ils font »… Cette prise de conscience de la situation de l’autre aide au pardon. De la même façon, dans la parole du Fils prodigue la faiblesse du fils aperçu de loin touche la compassion du Père pour susciter le pardon…
Nous rêvons tous d’une famille belle et parfaite. Mais les familles parfaites n’existent pas. Chaque famille connaît ses difficultés, mais aussi ses grandes joies. Dans une famille, chaque personne est précieuse parce qu’elle est différente des autres, et chaque personne est unique. Mais les différences peuvent aussi conduire à des conflits et à des blessures douloureuses. Et le meilleur remède pour guérir la douleur d’une famille blessée, c’est le pardon.
Pardonner signifie donner une autre chance. C’est ce que Dieu fait avec nous tout le temps. La patience de Dieu est infinie : Il nous pardonne, nous aide à nous relever et nous permet de recommencer. Le pardon renouvelle toujours la famille et nous fait regarder vers l’avenir avec espoir. Même lorsque la « fin heureuse » que nous souhaiterions n’est pas possible, la grâce de Dieu nous donne la force de pardonner et nous apporte la paix, parce qu’elle nous libère de la tristesse et, surtout, du ressentiment.