Cette clarification concerne un problème récurrent dans le calendrier liturgique connu sous le nom de « occurrentia festorum », qui survient lorsque deux jours de fête coïncident à la même date. Dans ce cas, les normes liturgiques prévoient que la célébration la plus importante, selon la « Table des préséances des jours liturgiques », a la priorité, tandis que l’autre fête peut être reportée à une date ultérieure.
Le Dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements a publié une clarification sur le transfert des jours de fête d’obligation lorsqu’ils coïncident avec d’autres célébrations liturgiques importantes. Le document réaffirme un principe établi de longue date : lorsqu’une solennité d’obligation est déplacée en raison d’un conflit de programmation avec une fête de rang supérieur, l’obligation d’assister à la messe ne suit pas la nouvelle date.
Par exemple, si la solennité de l’Immaculée Conception, traditionnellement célébrée le 8 décembre, venait à coïncider avec un dimanche de l’Avent, la célébration du dimanche aurait la priorité et la célébration de l’Immaculée Conception serait déplacée au lundi 9 décembre. Cependant, malgré cet ajustement, la nouvelle clarification du Vatican souligne que l’obligation d’assister à la messe le 8 décembre n’est pas automatiquement déplacée au 9 décembre. Bien que les fidèles soient encouragés à honorer la solennité, la participation à la messe à la date reportée reste facultative.
La note fait également la distinction entre les changements permanents du calendrier, qui requièrent l’approbation du Saint-Siège, et les ajustements temporaires dus à des conflits liturgiques spécifiques. Les conférences épiscopales ont l’autorité, selon le canon 1246 §2 du Code de Droit Canon, de transférer ou de supprimer certains jours de fête d’obligation sur une base permanente avec l’approbation du Vatican. Toutefois, cette flexibilité ne s’étend pas aux cas où une fête est transférée ponctuellement en raison d’un conflit de calendrier.
En réaffirmant ce principe, le dicastère vise à apporter clarté et cohérence à la discipline liturgique de l’Église. Cette clarification garantit que si des fêtes importantes peuvent être reportées pour des raisons pastorales et liturgiques, l’obligation d’assister à la messe reste liée à sa date initiale, à moins qu’elle ne soit explicitement modifiée par une autorité ecclésiastique supérieure.