La loi sur l'IVG ou la loi Veil a été adoptée le 17 janvier 1975 © cecc.ca

La loi sur l'IVG ou la loi Veil a été adoptée le 17 janvier 1975 © cecc.ca

La loi sur l’IVG a 50 ans

Il ne peut y avoir de « droit » à supprimer une vie humaine

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Depuis 50 ans, la question de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) suscite une opposition ferme et constante de l’Église catholique, pour qui l’avortement est une atteinte grave à la vie humaine.

Le 17 janvier 1975, la loi sur l’IVG a été adoptée par l’Assemblée nationale en France, légalisant l’avortement sous certaines conditions. Portée par la ministre de la santé, Simone Veil, cette loi a connu des réformes au fil du temps.

En mars 2024, la France est devenue le premier État au monde à inscrire dans sa Constitution la liberté du recours à l’IVG. L’avortement est devenu un « droit fondamental » et son accès est financé par la Sécurité sociale. En 2023, 243 623 interruptions volontaires de grossesse ont été comptabilisées en France. 

Dignité de la vie humaine depuis la conception
"La vie humaine doit être respectée et protégée de manière absolue depuis le moment de la conception", Catéchisme de l'Église catholque © eglise.catholique.fr

L’Église prône la « culture de la vie » © eglise.catholique.fr

L’Église maintient une position claire et constante sur l’avortement depuis 50 ans. « La vie humaine doit être respectée et protégée de manière absolue depuis le moment de la conception. Dès le premier moment de son existence, l’être humain doit se voir reconnaître les droits de la personne, parmi lesquels le droit inviolable de tout être innocent à la vie » est-il mentionné dans le Catéchisme de l’Église catholique.

Promulguée par saint Paul VI en 1965, la Constitution pastorale Gaudium et Spes, du Concile Vatican II aborde la dignité de la vie humaine : la vie doit être respectée depuis la conception. 30 ans après, dans son encyclique Evangelium vitae publiée en 1995, saint Jean-Paul II parle aussi la culture de la vie et de la dignité humaine.

Plus récemment, le pape François a réaffirmé à plusieurs reprises la position de l’Église sur l’avortement, parlant de « culture de la vie » et en mettant l’accent sur la miséricorde et l’importance du soutien des femmes. « N’oublions pas de dire ceci » a-t-il déclaré lors de son voyage en Belgique en septembre 2024, « un avortement est un meurtre. La science dit qu’un mois après la conception, tous les organes sont déjà là. On tue un être humain, on tue un être humain. »

« Toute vie est un don pour ce monde »
Le pape François bénit une femme enceinte lors d'une visite aux familles à Rome, le 6 juin 2024 © aciafrique.org

Le pape François bénit une femme enceinte à Rome, le 6 juin 2024 © aciafrique.org

Depuis quelques années, les évêques de France (CEF) se sont régulièrement exprimés sur le sujet. Ils ont publié en décembre 2022 une déclaration intitulée «Toute vie est un don pour ce monde » : « un don fragile et précieux, infiniment digne, à accueillir et à servir depuis son commencement jusqu’à sa fin naturelle. » 

Ils ont également appelé à une mobilisation collective pour accompagner humainement et spirituellement les femmes en souffrance, et ont mentionné avec reconnaissance tous ceux qui se mobilisent pour écouter, soutenir et consoler « sans jamais juger ».

Exprimant leur tristesse et leur consternation face à la nouvelle loi promulguée en mars dernier, les évêques ont aussitôt lancé un appel au jeûne et à la prière, soulignant qu’il ne peut y avoir de « droit » à supprimer une vie humaine, et que « l’avortement, qui demeure une atteinte à la vie en son commencement, ne peut être vu sous le seul angle du droit des femmes ».

 

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Anne van Merris

Anne van Merris est journaliste, formée à l’Institut de journalisme européen Robert Schuman à Bruxelles. Elle est mariée et mère de quatre enfants.

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