Haïti est à nouveau dans la douleur. Ce 3 octobre, au moins 70 personnes ont été massacrées, dont femmes et enfants, et près de 6 000 haïtiens ont dû prendre la fuite.
« Nous sommes à bout de souffle, l’État doit nous aider », a déclaré Mgr Max Leroy Mésidor, archevêque de Port-au-Prince et président de la Conférence des évêques d’Haïti (CEH). La situation en Haïti ne fait qu’empirer, et particulièrement dans l’Ouest et le centre, les deux plus grands départements du pays.
« Le pays est complètement malade » a-t-il ajouté. Depuis 2023, plus de 700 000 personnes ont été contraintes de fuir leur domicile pour échapper à l’insécurité et la terreur des gangs armés. Au cours du premier semestre 2024, les Nations Unies ont enregistré 3 638 meurtres en Haïti, soit une augmentation de près de 74 % par rapport à 2023.
Présent à Rome pour participer au synode des évêques, Mgr Launay Saturné, archevêque de Cap-Haïtien, a lui aussi témoigné de sa douleur face à de telles violences. Il a prononcé un appel à la paix et a salué l’initiative du pape François pour la journée de prière et de jeûne du 7 octobre dernier : « C’est un appel extrêmement important pour l’Église d’Haïti et pour les haïtiens. Nous ne sommes pas en guerre avec les autres pays, mais à l’intérieur du pays. Nous avons besoin de paix ».
« Nous devons nous réconcilier avec nous-mêmes » a-t-il ajouté. « Nous avons besoin de cette paix pour nous-mêmes, et nous allons prier pour les autres pays, afin qu’elle devienne une réalité. »