Camp de réfugiés © HCR/Blaise Sanyila

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Les réfugiés ne sont pas de simples « objets d’assistance »

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Le 2e Forum mondial sur les réfugiés s’est tenu à Genève du 13 au 15 décembre 2023

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Le 2e Forum mondial sur les réfugiés vient de se terminer. Il s’est tenu à Palexpo, en Suisse. Organisé tous les quatre ans, il est la plus importante réunion internationale sur le thème des réfugiés.

Des décideurs et des acteurs du monde entier – y compris les réfugiés eux-mêmes – était présents pour cette 2e édition. Plus de 300 réfugiés ont participé, soit environ 10 % des personnes présentes, ainsi que 4000 délégués venus de 165 pays. Ensemble, ils ont abordé les défis urgents et les solutions envisagées à long terme en faveur des 114 millions de personnes déplacées, dont 36 millions sont des réfugiés.

Organisé conjointement par le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et le gouvernement suisse, ce forum était également coorganisé par la Colombie, la France, le Japon, la Jordanie et l’Ouganda.

Dans son discours d’ouverture, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a dit vouloir faire de ce forum mondial « un moment d’unité, au cours duquel nous conjuguons tous nos efforts pour faire en sorte que ceux qui sont contraints de fuir parce que leur vie, leur liberté ou leur sécurité sont menacées puissent être protégés, et que tout soit mis en œuvre pour mettre fin à leur exil le plus rapidement possible ».

Le pape François s’est exprimé lui aussi ce jeudi 14 décembre. Il s’est adressé aux responsables des Nations Unies et aux organisateurs du forum, dans un message lu par le Cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin : « Avant d’aborder les défis posés par les réfugiés, nous ne devons jamais oublier que chacun devrait être libre de choisir d’émigrer ou non » a-t-il affirmé. « Chacun devrait avoir la possibilité de mener une vie digne dans son propre pays ».

Le pape rappelle qu’aujourd’hui tant de personnes sont déplacées de force en raison de conflits, de violences et de persécutions (souvent religieuses), mais aussi en raison des effets du changement climatique : « Nous continuons à pleurer les innombrables vies perdues sur terre et en mer alors qu’elles cherchaient une protection ou fuyaient un avenir sans espoir. Protéger et sauver des vies doit rester notre priorité absolue. »

Il demande à ce que le principe du rapatriement sûr et volontaire des personnes contraintes de fuir, soit strictement respecté. Personne ne doit être renvoyé dans un pays où il risque d’être victime de graves violations des droits de l’homme, voire de mourir.

« Ils ne choisissent peut-être pas toujours le moment de migrer, mais lorsque les circonstances l’exigent, ils ne devraient pas se voir refuser un nouveau départ, où leurs dons et leurs compétences peuvent devenir un atout pour leurs communautés d’accueil. »

Le Saint-Père insiste donc sur l’importance de la dignité humaine à part entière, donnée par Dieu. « Les réfugiés sont des personnes ayant des droits et des obligations, et non de simples objets d’assistance. »

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Anne van Merris

Anne van Merris est journaliste, formée à l’Institut de journalisme européen Robert Schuman à Bruxelles. Elle est mariée et mère de quatre enfants.

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