Le pape François poursuit le cycle de catéchèses sur le zèle apostolique

Le pape François poursuit le cycle de catéchèses sur le zèle apostolique

Catéchèse en français : « un témoignage crédible de la foi par la fraternité et l’amitié vécues avec tout homme »

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« À la manière de Mateo Ricci »

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Le pape François a présenté « comme modèle de zèle apostolique, la figure de Matteo Ricci » (1552-1610), missionnaire jésuite en Chine, au cours de sa catéchèse prononcée à l’audience générale de ce mercredi 31 mai 2023.

C’est « un modèle vivant et pertinent pour le dialogue entre l’Église catholique et la Chine, mais aussi entre les hommes de tout pays pour vivre la fraternité », a-t-il dit en s’adressant aux pèlerins de langue française rassemblés sur la Place Saint-Pierre.

Le pape a rappelé que la « méthode » du vénérable « était celle du dialogue et de l’amitié avec tous, qui lui a ouvert les portes pour annoncer la foi chrétienne ». « Sa première œuvre fut un Traité sur l’amitié », a-t-il ajouté.

Le pape François a salué « cordialement les personnes de langue française, en particulier les pèlerins venus du Gabon, de Dijon, de l’île de la Réunion, ainsi que les collégiens de saint Joseph et Sainte Croix de Neuilly ».

« Le Seigneur nous envoie annoncer à tous la Bonne Nouvelle de l’amour miséricordieux de Dieu pour tout homme, a-t-il dit. Demandons-lui la grâce de porter par notre vie, à la manière de Mateo Ricci, un témoignage crédible de la foi par la fraternité et l’amitié vécues avec tout homme. »

« Que Dieu vous bénisse », a conclu le pape.

Catéchèse en français

Chers frères et sœurs,

Je voudrais vous présenter aujourd’hui, comme modèle de zèle apostolique, la figure de Matteo Ricci. Originaire des Marches, il est entré dans la Compagnie de Jésus enthousiasmé par les récits des missionnaires. Il rêvait d’Extrême-Orient. La Chine n’avait plus reçu de missionnaires après la tentative de François-Xavier. Il se prépara par l’étude de la langue et des coutumes chinoises. Il lui aura fallu 18 ans de foi inébranlable, de constance et de patience pour arriver à Pékin. Sa méthode était celle du dialogue et de l’amitié avec tous, qui lui a ouvert les portes pour annoncer la foi chrétienne. Sa première œuvre fut un Traité sur l’amitié. Proche des lettrés, il a pu présenter le christianisme en dialogue positif avec la sagesse confucéenne comme les Pères de l’Église l’avaient fait avec la culture grecque. Consumé par la mission, il meurt en 1710 à 57 ans.

Matteo Ricci, grand scientifique, avait le souhait profond d’annoncer l’Évangile. Sa crédibilité scientifique lui a donné l’occasion de pouvoir proposer les vérités de la foi chrétienne. Mais plus que sa science et sa doctrine, c’est le témoignage de sa vie religieuse, son refus des honneurs, sa charité qui ont conduit beaucoup de ses amis à embrasser la foi catholique. Son amour pour le peuple s’est concrétisé dans l’amitié réciproque. Encore aujourd’hui, à la lumière du Concile Vatican II, sa méthode et son esprit missionnaire sont pour nous un modèle vivant et pertinent pour le dialogue entre l’Église catholique et la Chine, mais aussi entre les hommes de tout pays pour vivre la fraternité.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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