Fratelli tutti, Assise 3.10.2020 © Vatican Media

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Kazakhstan : le pape est « la figure la plus reconnue » en matière de promotion du dialogue

Interview de Mgr Mumbiela Sierra, président des évêques d’Asie centrale

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Le pape François est « la figure internationale la plus importante et la plus reconnue dans le domaine de la promotion du dialogue entre les différentes nations, cultures et religions », estime Mgr José Luis Mumbiela Sierra, évêque du diocèse de la Sainte Trinité à Almaty (Kazakhstan) et président des évêques d’Asie centrale.

A l’occasion du voyage du pape François au Kazakhstan du 13 au 15 septembre, afin de participer au septième congrès des dirigeants des religions mondiales et traditionnelles qui se tiendra à Nour-Sultan, la capitale du pays, Mgr Mumbiela Sierra a évoqué pour Vatican News en italien, le 4 août dernier, ses attentes et les défis de la région.

La rencontre internationale, qui donnera lieu à la publication d’un document commun, portera sur « le rôle que les responsables religieux sont appelés à jouer dans le développement spirituel et social de l’humanité dans la période post-pandémique ».

La visite du pape François, estime l’évêque, soulignera la vocation du Kazakhstan « à être un modèle de coexistence pacifique entre les différents groupes ethniques et religieux ».

Elle sera « « un moment de grâce pour que les disciples de Jésus-Christ puissent renouveler leur foi, leur espérance et leur charité » et « un stimulant » pour qu’ils soient « le sel et la lumière » dans ce pays. « Beaucoup dépend de notre fidélité personnelle à l’Évangile », dont le témoignage « est un gain pour tous ceux qui vivent parmi nous », fait-il observer.

Depuis son indépendance, en 1990, l’ancienne république soviétique a tenu à faire de l’harmonie entre les différentes religions et de l’unité entre les nombreux groupes ethniques « les piliers sociaux de la construction d’un pays prospère », explique l’ancien missionnaire espagnol. Dans ce pays composé d’une majorité musulmane et d’une minorité chrétienne, essentiellement orthodoxe, le dialogue interreligieux et interculturel est un « chemin, non sans difficultés », mais qui « vaut les sacrifices ».

Cet effort est encouragé par le gouvernement lui-même, qui a consacré la journée du 18 octobre à « l’harmonie religieuse », souligne Mgr Mumbiela Sierra. L’Eglise cherche à « participer activement à tous les niveaux » et à « insuffler cet esprit aux fidèles » : il faut, estime-t-il, que « des amitiés sincères se créent » sur le plan personnel entre représentants des différentes confessions. Un défi qu’il convient de relever sans cesse, car « les circonstances sociales, également influencées par la vie internationale, peuvent changer du jour au lendemain ».

L’évêque espère que les paroles du Pape François lors de sa visite « seront accueillies avec ferveur » et que le congrès deviendra un « authentique laboratoire pour la paix dans le monde ». Et de conclure : « Nous ne sommes pas des pèlerins à la recherche d’une unité inaccessible, mais des témoins d’une unité déjà vécue dans nos cœurs, parce que le Dieu unique habite dans nos âmes ».

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Hélène Ginabat

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