Messe en paroisse © Facebook du diocèse d'Islamabad (Pakistan)

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Pakistan: les évêques réclament la fin des mariages forcés, des enlèvements et de la conversion religieuse des mineures

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Journée internationale de la jeune fille

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« Le gouvernement doit tout mettre en œuvre pour mettre fin au phénomène des mariages forcés, des enlèvements et de la conversion religieuse des jeunes filles mineures : c’est l’appel lancé par la Conférence des Évêques catholiques du Pakistan à l’occasion de la Journée internationale de la jeune fille, convoquée par l’ONU, qui est célébrée ce 11 octobre », rapporte l’agence Fides dans cette dépêche du même 11 octobre 2021.

Rappelons que la Journée internationale est promue par l’UNESCO: « Le 19 décembre 2011, l’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré dans la résolution 66/170(link is external) le 11 octobre Journée internationale de la fille, afin de reconnaître les droits des filles et les obstacles particuliers auxquels elles se heurtent de par le monde. »

« La Journée internationale de la fille met l’accent sur la nécessité de relever les défis auxquels sont confrontées les filles et de promouvoir l’autonomisation des filles et le respect de leurs droits humains », indique la même source.

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Dans une déclaration transmise à l’Agence Fides, la Commission nationale pour la justice et la paix (NCJP), un organe de la Conférence des Évêques catholiques du Pakistan, appelle les autorités à prendre des mesures législatives concrètes pour mettre fin aux mariages forcés à des fins de conversion forcée. Le texte rappelle que chaque année au Pakistan, plus de 1 000 jeunes filles hindoues et chrétiennes, c’est-à-dire appartenant à des communautés religieuses minoritaires, sont victimes d’enlèvements et de conversions forcées par le biais de mariages forcés. La communauté chrétienne conteste cette violence, l’abus de la liberté personnelle et de la liberté de religion à l’encontre des adolescentes. La déclaration critique la résistance du gouvernement à adopter une telle législation.

Dans cette note, l’Évêque Samson Shukardin, Président de la Commission, le révérend père Emmanuel Yousaf (Mani), Directeur National, et Naeem Yousaf Gill, directeur exécutif, exhortent le gouvernement fédéral à adopter « une position logique et légale conforme à ses obligations internationales et aux dispositions constitutionnelles pour la protection des droits des minorités ».

« Les filles victimes de cette violence sont confrontées au traumatisme de la séparation de leurs parents et subissent des violences physiques, mentales et émotionnelles. Les parents des filles sont menacés et incités à garder le silence. Le crime de conversion forcée implique de multiples violations des droits de l’homme, tels que la liberté de religion et les droits de l’homme fondamentaux », ajoute la déclaration de la Commission.

L’action des Évêques catholiques rejoint celle de diverses organisations internationales, dont l’ONG « ADF International », qui a publié une lettre ouverte demandant que les jeunes filles issues de minorités religieuses soient protégées des horreurs de l’enlèvement et du mariage forcé.
La lettre ouverte demande au gouvernement pakistanais de mettre en place des lignes d’assistance téléphonique spéciales pour signaler les cas, de rendre les mineurs à leurs parents et de veiller à ce que la police et le système judiciaire protègent au mieux les filles des minorités religieuses.
« Personne ne devrait être persécuté en raison de sa foi. Au Pakistan, des jeunes filles chrétiennes sont enlevées et converties par mariage forcé. Le cas de Maira n’est qu’un exemple flagrant. Nous vous demandons de soutenir la campagne #EndForcedMarriage et de signer la lettre afin d’exercer une pression internationale sur les autorités pakistanaises », note Tehmina Arora d’ADF International.

L’organisation rappelle, entre autres, l’histoire de Maira, 14 ans, qui a fui un mariage forcé. Maira, enlevée et forcée à se marier et à se convertir à l’islam, a échappé à son ravisseur et vit désormais dans la clandestinité, tandis que ses avocats ont demandé au tribunal d’annuler son certificat de mariage.

Le 19 décembre 2011, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté la résolution 66/170 pour déclarer le 11 octobre Journée internationale de la fille, afin de reconnaître les droits des filles et les défis uniques auxquels elles sont confrontées dans le monde.

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Rédaction

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