Budapest, Rencontre avec des communautés hébraïques et Conseil oecuménique des Eglises, 12 septembre 2021© VaticanMedia

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Hongrie : «L’héritage de la foi commune du judaïsme et du christianisme», par le rabbin Frölich

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Rencontre de Budapest

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« L’héritage de la foi commune du judaïsme et du christianisme, une tradition sacrée pour nous tous, illumine le présent malgré son passé conflictuel et sert de phare pour l’avenir commun de l’humanité. »

Ce sont les paroles du grand rabbin de Hongrie, le Dr Róbert Fröhlich, prononcées au cours de la rencontre du pape François avec des représentants de la communauté juive de Hongrie et des représentants de différentes confessions chrétiennes au Musée des Beaux-Arts de Budapest, le 12 septembre 2021. Le pape François a lancé un avertissement contre l’antisémitisme et a aussi présenté ses vœux pour les fêtes d’automne Rosh HaShana et Yom Kippour qui tombent cette semaine.

Lors de son discours, le grand rabbin a souligné le progrès dans les relations entre les chrétiens et les juifs : « Au cours des dernières décennies, a-t-il dit, nous avons beaucoup fait, juifs et chrétiens, pour abattre les murs qui nous séparent, chargés d’un passé pesant. Nous avons beaucoup fait pour voir en l’autre non pas un étranger, mais un futur ami, notre frère de l’humanité commune. »

Le Dr Fröhlich a noté que les juifs et les chrétiens savent « ce que cela signifie d’être étrangers » : « Nous savons ce que cela signifie quand nous sommes persécutés pour notre foi, pour nos convictions, voués à la mort. En même temps, nous avons fait l’expérience d’innombrables fois dans notre histoire quand ceux qui ont l’amour et la crainte de Dieu dans leur cœur peuvent voir l’étincelle du Seigneur dans l’autre, peuvent honorer l’homme, l’image de Dieu, et se tourner vers leur proche avec un cœur vrai. »

Le rabbin a invité à ne pas se refermer sur soi-même et à être ouvert aux autres cultures : « Tant pour les cultures juives que chrétiennes, qui ont été fécondes pour le monde, a-t-il dit, il faut savoir que toutes les cultures interagissent les unes avec les autres, se confondent et deviennent plus nobles, plus matures. Nous avons compris, nous avons appris les uns des autres, et à la suite de cette connaissance, nous sommes devenus plus sages, plus perspicaces et peut-être plus patients. »

« Si nous nous refermons sur nous-mêmes, cette réciprocité est impossible », a-t-il ajouté.

Rappelant l’idée centrale de Roch Hachana et de Yom Kippour – qui est la « tsuva », la conversion – le Dr Fröhlich a souligné que « l’espérance de cette rencontre historique d’aujourd’hui est que nous nous convertissions … et continuions à vivre ensemble, juifs et chrétiens, dans le respect mutuel, la compréhension humaine et le véritable amour fraternel ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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