Conclusion du Congrès de Budapest, bénédiction finale, capture Zenit / Vatican Media

Conclusion du Congrès de Budapest, bénédiction finale, capture Zenit / Vatican Media

Le pape François remercie chaleureusement les Hongrois : « Ancrés et ouverts, enracinés et respectueux »

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Paroles du pape à l’angélus (traduction officielle)

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Le pape François a remercié les Hongrois, et il les a invités à « garder solides les racines, mais sans cloisonnement » et les Hongrois à être « ancrés et ouverts, enracinés et respectueux ». Des mots d’encouragement à l’accueil qui prennent une tonalité particulière alors que la question de l’immigration est très sensible dans le pays.

Le pape a émaillé son texte d’expressions en hongrois qui ont déclenché des salves d’applaudissements. Dès l’aéroport il avait souligné la difficulté de la langue au moment de saluer Eduard Habsburg, l’ambassadeur de Hongrie près le Saint-Siège, qui raconte sur son compte twitter cette plaisanterie du pape: « Pourquoi allons-nous parler hongrois au Ciel? Parce qu’il faut une éternité pour l’apprendre! » Le pape a cependant pris le temps d’apprendre à prononcer : « merci », « meilleurs voeux », « que Dieu bénisse les Hongrois ! »

Au terme de quelques heures passées dans le pays, ce 12 septembre 2021, au début de son 34e voyage apostolique, il a adressé ce message chaleureux avant de prier l’angélus, Place des Héros, au coeur de Budapest. Il clôturait le Congrès eucharistique international, en présence de centaines de milliers de personnes qui l’avaient accueilli amassées dans les rues adjacentes.

Le pape a été auparavant salué par le président des Congrès eucharistiques internationaux, Mgr Piero Marini.

Avant de partir pour la Slovaquie, le pape a salué « la grande famille chrétienne hongroise… dans ses rites, dans son histoire, dans les soeurs et dans les frères catholiques et ceux d’autres Confessions, tous en marche vers la pleine unité ».

« Que Dieu bénisse les Hongrois ! » a-t-il conclu en souhaitant que sa bénédiction atteigne « tout le monde, en particulier les enfants et les jeunes, les personnes âgées et les malades, les pauvres et les exclus ».

Le pape n’a pas manqué de saluer fraternellement le patriarche oecuménique Bartholomée Ier, présent à la messe, ainsi que les représentants d’autres confessions chrétiennes.

Le pape a aussi salué la béatification, en Pologne du cardinal Stefan Wyszyński et de mère Elisabeth Czacka, avant de présider la prière de l’angélus, en latin, et de donner la bénédiction qui confère l’indulgence plénière, aux conditions habituelles prévues par l’Eglise.

Le pape a ensuite été ovationné spontanément par la foule qui s’est mise à applaudir.

Le choeur, de quelque 800 personnes a ensuite entonné un chant final, soutenu par un important orchestre: on sait que l’enseignement de la musique est une composante essentielle dans l’éducation en Hongrie, et que les jeunes y sont souvent d’excellents musiciens.

Les applaudissements ont ensuite repris… tandis que le pape s’apprêtait à reprendre l’avion pour Bratislava.

AK/AB

Paroles du pape à l’angélus

Chers frères et soeurs,

Eucharistie signifie “action de grâce”, et, au terme de cette célébration qui conclut le Congrès Eucharistique International et ma visite à Budapest, je voudrais de tout coeur rendre grâce. Merci à la grande famille chrétienne hongroise que je désire embrasser dans ses rites, dans son histoire, dans les soeurs et dans les frères catholiques et ceux d’autres Confessions, tous en marche vers la pleine unité. A ce propos je salue chaleureusement le Patriarche Bartholomée, un Frère qui nous honore de sa présence. Merci, en particulier, à mes bien-aimés Frères évêques, aux prêtres, aux personnes consacrées, et à vous tous, chers fidèles ! Un remerciement particulier à ceux qui ont oeuvré pour la réalisation du Congrès Eucharistique et de cette journée.

En renouvelant ma gratitude aux Autorités civiles et religieuses qui m’ont accueilli, je voudrais dire köszönöm [merci] à toi, peuple de Hongrie. L’Hymne qui a accompagné le Congrès s’adresse à toi ainsi : « Pendant mille ans la croix a été colonne de ton salut ; que le signe du Christ soit pour toi, encore aujourd’hui, la promesse d’un avenir meilleur ». C’est ce que je vous souhaite : que la croix soit pour vous un pont entre le passé et l’avenir ! Le sentiment religieux est la sève de cette nation si attachée à ses racines. Mais la croix, plantée en terre, en plus de nous inviter à bien nous enraciner, élève et étend ses bras vers tous : elle exhorte à garder solides les racines, mais sans cloisonnement ; à puiser aux sources, en nous ouvrant aux assoiffés de notre temps. Mon souhait est que vous soyez ainsi : ancrés et ouverts, enracinés et respectueux. Isten éltessen ! [Meilleurs voeux] La “Croix de la mission” est le symbole de ce Congrès : qu’elle vous amène à annoncer par votre vie l’Evangile libérateur de la tendresse infinie de Dieu pour chacun. Dans le manque d’amour d’aujourd’hui, il est la nourriture que l’homme attend.

Aujourd’hui, non loin d’ici, à Varsovie, deux témoins de l’Evangile sont proclamés bienheureux : le Cardinal Stefan Wyszyński et Elisabeth Czacka, fondatrice des Soeurs Franciscaines Servantes de la Croix. Deux figures qui ont connu de très près la croix : le Primat de Pologne, arrêté et séquestré, a toujours été un pasteur courageux selon le coeur du Christ, un héraut de la liberté et de la dignité de l’homme ; Soeur Elisabeth, qui très jeune a perdu la vue, a consacré sa vie entière à aider les aveugles. L’exemple des nouveaux bienheureux nous incite à transformer les ténèbres en lumière grâce à la force de l’amour.

Maintenant, prions l’Angélus, en ce jour où nous vénérons le saint nom de Marie. Autrefois, par respect, vous Hongrois, vous ne prononciez pas le nom de Marie, mais vous l’appeliez avec le même titre honorifique utilisé pour la reine. Que la “Bienheureuse Reine, votre antique patronne” vous accompagne et vous bénisse ! Ma Bénédiction, à partir de cette grande ville, veut atteindre tout le monde, en particulier les enfants et les jeunes, les personnes âgées et les malades, les pauvres et les exclus. Avec vous et pour vous je dis : Isten, áldd meg a magyart ! [Que Dieu bénisse les Hongrois !]

© Librairie éditrice du Vatican

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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