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Questions au pape François (9/9): la traite des femmes dans les rues de Rome

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« Lutter » pour la dignité des femmes

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« Les femmes »: c’est le sujet de la dernière question posée au pape François dans l’avion Bagdad-Rome, lundi dernier, 8 mars 2021, journée du droit des femmes.

Quant à la question sur la femme musulmane, le pape a élargi le regard à l’ensemble des femmes maltraitées, en particulier par la traite : « On vend les femmes, on fait d’elles des esclaves. Même au centre de Rome », a-t-il dénoncé, invitant à « lutter » pour la dignité des femmes. « Ce sont elles qui conduisent l’histoire, ce n’est pas exagéré : les femmes font avancer l’histoire ».

Le pape a ensuite fait publier ce tweet: « Je voudrais dire merci de tout cœur à toutes les femmes, particulièrement celles de l’#Irak, des femmes courageuses qui continuent à donner vie malgré les exactions et les blessures. Que les femmes soient respectées et protégées! Que leur soient données attention et opportunités! »

Catherine Marciano (AFP)  – Sainteté, puisque c’est la fête de la femme, je voulais aussi poser une petite question sur les femmes. Vous avez soutenu les femmes à Qaraqosh par des paroles très belles, mais que pensez-vous du fait qu’une femme musulmane amoureuse ne puisse pas se marier avec un chrétien sans être rejetée de sa famille, ou pire encore ? Merci Sainteté.

Les femmes. Les femmes sont plus courageuses que les hommes, c’est vrai, je le sens comme cela. Mais la femme est humiliée aujourd’hui encore. Nous allons à l’extrême : je ne sais pas qui, l’une de vous m’a montré la liste des prix des femmes… Je ne pouvais pas le croire : si la femme est comme ceci, elle coûte tant, elle coûte… pour les vendre. On vend les femmes, on fait d’elles des esclaves. Même au centre de Rome. Le travail contre la traite est un travail de tous les jours. Pendant le Jubilé ([de la Miséricorde], je suis allé visiter une des nombreuses maisons de l’Œuvre de don Benzi :  des jeunes filles rachetées, l’une a une oreille coupée parce qu’elle n’avait pas rapporté assez d’argent ce jour-là ; l’autre, emportée depuis Bratislava dans le coffre de la voiture, esclave, kidnappée. Cela se produit parmi nous, les « cultivés », la traite des personnes. Dans ces pays, certains, surtout du côté de l’Afrique, la mutilation existe, la mutilation est un rite qu’il faut faire. Mais les femmes sont encore esclaves et nous devons lutter, lutter pour la dignité des femmes. Ce sont elles qui conduisent l’histoire, ce n’est pas exagéré : les femmes font avancer l’histoire. Et ce n’est pas un compliment aujourd’hui, en cette journée des femmes, mais c’est vrai. L’esclavage est comme cela, le refus de la femme… Penser que quelque part, une discussion a eu lieu pour savoir si la répudiation de l’épouse devait être écrite ou seulement orale. Même pas le droit d’avoir l’acte de répudiation ! Cela se produit aujourd’hui. Mais pour ne pas nous éloigner, pensons au centre de Rome, aux jeunes filles qui sont enlevées et exploitées. Je crois que j’ai tout dit.

© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

 

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Hélène Ginabat

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