Départ pour Bagdad, 5 mars 2021 © Vatican Media

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Avant de s’envoler pour Bagdad, le pape rencontre des réfugiés irakiens

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Accueillis par Sant’Egidio et Mondo Migliore

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Avant de s’envoler pour l’Irak – son 33e voyage apostolique – ce 5 mars 2021, le pape François a rencontré des réfugiés irakiens, a indiqué le Bureau de presse du Saint-Siège.

En quittant la maison Sainte-Marthe où il réside au Vatican, un peu avant 7h du matin, il s’est entretenu avec une douzaine de réfugiés accueillis par la Communauté de Sant’Egidio et par la coopérative Auxilium.

Le groupe de réfugiés qui vivent depuis quelques années en Italie, était accompagné de l’aumônier apostolique le cardinal polonais Konrad Krajewski.

Et le Pape a également reçu symboliquement, indique L’Osservatore Romano en italien du 6 mars 2021, l’étole rouge qui appartenait au père Ragheed Aziz Ganni, le prêtre chaldéen tué le 3 juin 2007 dans sa paroisse du Saint-Esprit à Mossoul, à la fin de la messe du dimanche après la Pentecôte, avec les trois jeunes diacres Basman Youssef Daoud, Wahid Hanna Isho et Gassan Isam Bidawed.

Le 2 juin 2011, ses parents âgés sont venus de Mossoul à Rome exprès pour remettre l’étole à la basilique de San Bartolomeo all’Isola, le «sanctuaire des nouveaux martyrs» confié à Sant’Egidio.

Et le Pontife portait cette étole à l’occasion de la prière pour les martyrs, précisément dans cette basilique, le 22 avril 2017.

Ce vendredi soir l’étole sera placée sur l’autel de la basilique de Santa Maria in Trastevere dans la veillée de prière qui accompagne le voyage de François.

Au cours de ses études romaines, le p. Ragheed avait collaboré avec Sant’Egidio pour aider les pauvres, en particulier au Colle Oppio.

C’est Daniela Pompei, chef du service des migrants de  Sant’Egidio, qui a présenté au pape François une famille arméno-irakienne de Bagdad, composée de la femme (Nadiya Dawod), du mari (Ara Margayan), d’une fille de 19 ans (Anita ) et d’un fils de 20 ans (Aram).

En raison des graves menaces, ils ont dû fermer leur atelier mécanique pour se réfugier au Liban. Là, ils ont rencontré Sant’Egidio qui a réussi à les insérer dans les couloirs humanitaires. Ils sont donc arrivés à Rome en mars 2017.

Aujourd’hui, ils sont pleinement intégrés: ils ont un atelier de mécanique, les deux enfants sont diplômés et parlent couramment l’italien. « Nous sommes heureux d’être en Italie grâce aux couloirs humanitaires », ont-ils déclaré au Pape.

Le groupe Auxilium, accompagné du fondateur Angelo Chiorazzo, était composé de quelques demandeurs d’asile, invités du Centre Mondo Migliore et de 3 frères nés à Bagdad qui travaillent aujourd’hui pour la coopérative, tous musulmans.

Les frères Ahmed, Ghaleb et Rami Taha (30, 32 et 37 ans) d’origine palestinienne, sont les enfants d’un opticien ayant une boutique dans le centre de Bagdad. Ils sont arrivés avec leurs parents en Italie en 2010, après avoir fui l’Irak pour la Syrie, où ils ont été arrêtés et confinés dans le camp de réfugiés du camp d’Al Tanf, au milieu du désert près de Homs.

Ahmed, qui a également obtenu la nationalité italienne, est aujourd’hui le chef des maisons familiales pour mineurs du protectorat de San Giuseppe à Rome. Ghaleb et Rami sont opérateurs chez Mondo Migliore.

Youssif Ibrahim Al Tameemi, 24 ans, irakien né à Bagdad, barbier de profession, est également invité de Mondo Migliore où il est arrivé en décembre 2020. Il a fui l’Irak en 2015, est arrivé en Suède où il s’est intégré et a également trouvé du travail. Cependant, sa demande de protection internationale a été rejetée et il a commencé son voyage de réfugié en Italie.

Mohamed Hakel Abdulrahman, 30 ans, né à Duhok au Kurdistan irakien, a été accueilli par le Centre Mondo Migliore en octobre 2020. Il a grandi à Mossoul où il était marchand et d’où il s’est enfui avec sa mère et sa sœur en raison de la violence. Sa maison a été bombardée. Il est arrivé en Italie après avoir été en Allemagne et en Suède.

Shwan Lukman Kader, 28 ans, de Bagdad, est irako-kurde. Il est marié et travaille comme ouvrier de métier.

Ces rencontres sont désormais une coutume avant les voyages pontificaux, tout comme la visite du pape auprès de la Vierge « Salut du peuple romain » à Sainte-Marie-Majeure.

Le pape avait ensuite rendez-vous à l’aéroport Fiumicino de Rome, pour 4h30 de voyage sur plus de 3 300 km.

De notre envoyée spéciale dans l’avion papal

Avec Anita Bourdin

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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