Quelque 10.000 chrétiens représentants de tout le pays sont attendus à la messe que le pape François célébrera au stade Franso Hariri d’Erbil, le 7 mars 2021 : ce sera le dernier rendez-vous officiel de son voyage apostolique.
Mgr Nathanael Nizar Semaan, évêque du diocèse de rite syro catholique d’Hadiab, dans la région autonome du Kurdistan irakien, évoque le programme de ce déplacement dans un entretien à l’agence vaticane Fides : la messe, explique-t-il, sera le « seul événement de masse », tous les autres rendez-vous ayant un accès limité.
Si la capacité du stade est de 30.000 personnes, la pandémie de Covid-19 a cependant « contraint à limiter le nombre des accès », précise Mgr Nizar Semaan. La moitié des participants proviendront du Kurdistan irakien – Sulaimanyya, Dohuk, et Ankawa, le faubourg d’Erbil dans lequel de nombreux évacués des zones de Mossoul et de la plaine de Ninive ont trouvé refuge. Les autres billets d’entrée ont été répartis entre les diocèses du pays.
L’Eglise nous aime et ceci nous suffit
La liturgie sera célébrée en rite latin et rythmée par des chants en arabe et en araméen, ajoute l’évêque. Il souligne que la préparation de la visite du pape a permis une collaboration inter-rituelle et œcuménique entre les communautés chrétiennes : « Nous avons mis de côté les fermetures et les sectarismes, montrant à tous qu’en tant que chrétiens irakiens nous partageons la même mission d’annoncer l’Evangile du Christ dans nos terres. »
La communauté chrétienne, poursuit-il, « est pauvre, de dimensions réduites, sans pouvoir politique mais elle constitue certainement une Eglise vivante, conservée dans la foi dans le Seigneur Jésus, fécondée également par le témoignage de ceux qui ont traversé des persécutions ». Pour les chrétiens, ce voyage apostolique ne constitue pas un « agenda à promouvoir » mais un signe clair que nous ne sommes pas seuls, que l’Eglise nous aime et ceci nous suffit ».
Les musulmans, affirme Mgr Nizar Semaan, « attendent eux aussi le pape François avec trépidation. Eux aussi veulent dire au pape ‘Soyez le bienvenu’ et l’accueillir comme un frère ».
