Grand ayatollah Al Sistani © wikimedia

Grand ayatollah Al Sistani © wikimedia

Irak : qui est le Grand ayatollah al-Sistani qui rencontrera le pape ?

Print Friendly, PDF & Email

Fides souligne sa proximité vis-à-vis des chrétiens

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

« Une rencontre comparable par son intensité et ses potentielles conséquences avec celles entre le pape François et de hauts représentants de l’islam sunnite dont le cheikh égyptien Ahmed al-Tayyeb, Grand imam d’Al-Azhar » : c’est ainsi que Fides salue la rencontre, prévue le 6 mars 2021, entre le pape argentin et le Grand ayatollah Ali al-Sistani, figure éminente de l’islam chiite, dans la ville de Najaf en Irak.

Dans une dépêche intitulée « L’ayatollah al-Sistani et les chrétiens », l’agence vaticane revient sur la figure de l’ayatollah : âgé de 90 ans, né en Iran, il a « exercé des responsabilités spirituelles largement appréciées pour sa clairvoyance, sa sobriété et sa sagesse ». Il a aussi eu « des initiatives et paroles cordiales pour des chrétiens ».

En novembre 2019, rappelle l’agence vaticane, lorsque le pays a été secoué par des manifestations et une répression violente de la part des organes de sécurité, le patriarche de Babylone des chaldéens, le cardinal Louis Raphaël Ier Sako, avait publiquement manifesté son accord avec al-Sistani qui, dans une prédication restée célèbre, avait invité les autorités politiques à agir rapidement afin de répondre aux revendications des manifestants, qu’il avait jugées légitimes.

Recevant à Najaf en janvier 2019 les responsables de la Commission d’enquête de l’ONU sur les crimes des djihadistes de daesh, l’ayatollah Ali al-Sistani avait recommandé d’enquêter en particulier sur les « crimes abominables » perpétrés par les miliciens contre des yézidis à Sinjar, des chrétiens à Mossoul et des turkmènes à Tal Afar.

En janvier 2014, avant la conquête de Mossoul et du nord de l’Irak, dans un entretien avec une délégation de la Communauté de Sant’Egidio, l’ayatollah avait exprimé sa pleine solidarité aux chrétiens irakiens, réaffirmant qu’il était nécessaire de préserver la présence des communautés chrétiennes autochtones dans le pays.

Pour Fides, la rencontre entre le pape et le Grand ayatollah de Najaf  « pourrait marquer le sommet du long échange de signaux de proximité et de sympathie survenus entre les chrétiens et al-Sistani au cours de ces dernières décennies ».

En 2005, ajoute la même source, à la mort de saint Jean-Paul II, l’ayatollah avait envoyé un télégramme au cardinal secrétaire d’Etat Angelo Sodano, afin d’exprimer ses condoléances « à tous les catholiques », rappelant que le pape polonais avait « transmis un message de la paix et promu le dialogue interreligieux. Il a été un pape très respectueux de toutes les religions ».

Share this Entry

Rédaction

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel