Patriarche Raphaël Sako, chaldéen © Vatican Media

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L’Irak attend les paroles de réconfort et d’espoir du pape François

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Le card. Sako prépare le voyage avec le gouvernement

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Le prochain voyage du pape François en Irak est « un événement très important pour nous, chrétiens » mais dans le pays, « tout le monde attend cette rencontre, y compris les musulmans, les autres réalités religieuses et les dirigeants du gouvernement ». C’est ce qu’affirme le patriarche de Babylone et des Chaldéens, le cardinal Louis Raphaël I Sako, au micro de Radio Vatican.

Malgré les récents attentats dans le pays du Golfe, les Irakiens attendent donc le pape François qui, selon le patriarche chaldéen, « vient dire : “Assez, assez de guerres, assez de violence, recherchez la paix et la fraternité et la protection de la dignité humaine !“ ». « Nous préparons tout avec le gouvernement », ajoute-t-il.

Pour le cardinal, nul doute que « c’est un événement extraordinaire pour tous » qui apportera « le réconfort et l’espérance qui nous ont été refusés jusqu’à maintenant ». « Je dirais donc, ajoute-t-il, que c’est une visite de caractère plutôt spirituel, dans laquelle l’importance ne sera pas tellement donnée au folklore, à la fête. Ce serait perdre le véritable sens de la visite. »

En Irak, daesh est revenu sur le devant de la scène la semaine dernière, revendiquant la double attaque suicide dans le centre de Bagdad, qui a fait 32 morts et plus de cent blessés.

Ce nouvel acte de violence, que le pape a condamné, a suscité « préoccupation » et « tristesse » parmi la population, déplore le cardinal Sako. « Les personnes qui ont été tuées sont des gens pauvres, vraiment pauvres. Malheureusement, ces attaques ont une fin politique, elles sont un message adressé au gouvernement et également au nouveau président américain. Entretemps, le gouvernement a pris des mesures. »

Pourtant, estime le pasteur, l’espoir de la paix subsiste en Irak : « Les gens demandent toujours quand viendra la paix, la défense de la dignité humaine, même si, depuis pratiquement 20 ans, nous sommes dans cette situation, c’est la confusion, l’anarchie. Il faut du temps ». Mais « avant le temps, souligne-t-il, il faut de la bonne volonté de la part des politiques. Sans cela, il n’y aura pas de paix. Les milices aussi doivent obéir au gouvernement irakien et le gouvernement doit imposer le retrait des armes. Tout doit rester dans les mains du gouvernement et non des partis politiques ».

Si les chrétiens n’ont pas été visés, depuis déjà quelques années, ils souffrent comme les autres, explique le patriarche : « Nous faisons partie de l’Irak, nous ne vivons pas seuls, nous sommes avec tout le monde. Leur souffrance est la nôtre. Par conséquent, nous sommes frères et sœurs d’une grande famille qui s’appelle l’Irak. »

Quant au sens des trois jours de prière et de jeûne, « nous voulons dire que nous sommes tous fils de Dieu, le Dieu de toute l’humanité. C’est pourquoi ce geste d’aller à Ninive en prière a une double signification : avant tout, affirmer que Dieu nous regarde tous sans distinction ; et puis c’est une requête forte adressée au Seigneur afin qu’il nous sauve de la pandémie actuelle. Bien que la moyenne des contagions ne soit pas élevée – entre 500 et 600 cas par jour – « aujourd’hui, nous vivons dans une grande peur du coronavirus. Nous devons donc prier et demander l’aide de Dieu pour être sauvés et pour que finisse cette pandémie pour le monde entier. Nous ne pensons pas seulement à nous en Irak, mais à tous les hommes dans le monde. »

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Hélène Ginabat

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