Angélus du 5 juillet 2020 © Vatican Media

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Cessez-le-feu mondial: le soutien du pape

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Editorial d’A. Tornielli

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L’initiative du pape François qui a soutenu la résolution de l’ONU pour un cessez-le-feu mondial « représente une nouvelle étape sur un long chemin », affirme le directeur éditorial du Dicastère pour la communication Andrea Tornielli, dans un éditorial de Vatican News du 5 juillet 2020.

C’est « une étape rendue encore plus urgente par la crise que provoque la pandémie, et dont les conséquences les plus dévastatrices … touchent les plus pauvres », note Tornielli.

L’intervention du pape après la prière de l’Angélus souhaitant que le cessez-le-feu soit « effectivement et rapidement » observé s’inscrit dans une longue histoire d’implication du pape François pour la paix et contre toute la filière de l’armement, souligne Tornielli.

Le directeur éditorial rappelle que le 29 mars dernier, le pape avait déjà appuyé l’appel lancé cinq jours plus tôt par le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres pour un « cessez-le-feu global et immédiat » à cause de la situation d’urgence sanitaire. Le pape François s’était associé « à tous ceux qui ont répondu à cet appel », écrit Tornielli, et avait invité « à y donner suite en cessant toute forme d’hostilité guerrière ».

Tornielli souligne que le pape François avait exprimé un souhait que l’engagement commun contre la pandémie puisse « conduire chacun à reconnaître notre besoin de renforcer nos liens fraternels en tant que membres d’une unique famille ». « Les conflits ne se résolvent pas par la guerre! avait déclaré le pape. Il est nécessaire de surmonter les antagonismes et les oppositions, à travers le dialogue et une recherche constructive de la paix. »

Dans son homélie lors de la Veillée pascale, le pape avait appelé à arrêter « la production et le commerce des armes » : « parce que c’est de pain et non de fusils dont nous avons besoin », avait-il souligné.

Il avait aussi proposé le thème de désarmement dans une prière mariale de mois de mai, en pleine crise provoquée par covid-19 : « Marie très Sainte, touche les consciences pour que les sommes considérables utilisées pour accroître et perfectionner les armements soient au contraire destinées à promouvoir des études adéquates pour prévenir de semblables catastrophes dans l’avenir. »

À « plusieurs reprises et en différentes occasions, les années précédentes », rappelle le directeur éditorial, le pape François avait dénoncé le « péché » des responsables politiques qui « parlent de paix et vendent des armes pour faire ces guerres ».

En conclusion, Tornielli cite les paroles du pape prononcées au retour de son dernier voyage, en Thaïlande et au Japon : « À Nagasaki et Hiroshima, je me suis arrêté pour prier, a dit le pape, j’ai rencontré quelques survivants et des parents de victimes, et j’ai réitéré la ferme condamnation des armes nucléaires et de l’hypocrisie de ceux qui parlent de paix en construisant et en vendant des armes de guerre. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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