La faim, «utilisée comme une arme de guerre», déplore le pape François

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Publication d’entretiens, en italien

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« La faim dans le monde n’est ni naturelle ni évidente, elle est utilisée comme une arme de guerre », affirme le pape François dans une conversation avec le journaliste et écrivain italien Gianni Garrucciu.

Un nouveau livre de Garrucciu La faim. Une conversation avec le pape François vient de paraître dans les librairies italiennes, indique le site officiel du journaliste. Le livre de 208 pages a été publié en italien par les éditions San Paolo.

« Le pape François est direct lorsqu’il parle d’un des thèmes fondamentaux de la vie de la planète », indique Gianni Garrucciu. Dans une « longue conversation privée », le pape a mis en garde contre l’indifférence et l’immunité face « aux tragédies des autres » : « Vous voyez, a dit le pape au journaliste, le danger c’est que peu à peu nous devenons immunisés face aux tragédies des autres et nous les considérons comme quelque chose de naturel: il y a tellement d’images qui nous parviennent, que nous voyons la douleur, mais on ne la touche pas, on entend les pleurs, mais on ne les console pas, on voit la soif, mais on ne la satisfait pas. Et tandis que les nouvelles changent, la douleur, la faim et la soif ne changent pas, elles restent. »

Avec ce livre, « à partir des dernières données officielles de la FAO », le journaliste a « essayé de donner des visages et des histoires face à des chiffres effrayants, mais que nous ne pouvons plus éviter: 821 millions d’êtres humains souffrent aujourd’hui de la faim ».

« À l’appui de nombreuses et profondes observations du pape François », l’écrivain italien a voulu suivre l’histoire de la faim à partir des réflexions de David Beasley, directeur exécutif du PAM (le Programme alimentaire mondial, l’agence des Nations Unies qui s’occupe de l’aide alimentaire et la plus grande organisation humanitaire mondiale: elle aide en moyenne 100 millions de personnes dans 78 pays de la planète). Il a également « approfondi les problèmes » avec deux économistes de la FAO, un médecin de l’OMS, qui étudient et traitent chaque année des données et des publications sur le thème de la faim.

« La question de la faim, souligne Garrucciu, en effet, ne concerne pas seulement la description de la souffrance, mais aussi le désir de rachat social et économique. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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