Sainte-Marthe © Vatican Media

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Sainte-Marthe : "Qu'est-ce qui te conduit à faire cela ?"

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La lutte entre le bien et le mal

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« Que se passe-t-il en nous ? Qu’est-ce qui t’inspire cela ?… Qu’est-ce qui te conduit à faire cela ? » : des questions que tout chrétien doit se poser, a affirmé le pape François à la messe qu’il célébrait à la Maison Sainte-Marthe, ce 25 octobre 2019.
Dans son homélie rapportée par Vatican News, le pape a médité sur la « lutte intérieure » entre « le désir de faire le bien » et le fait de n’être pas capable « de le mettre en pratique » : une véritable « guerre de tous les jours », une « loi pour tous ».
« C’est une lutte entre le bien et le mal, a-t-il expliqué ; mais pas un bien abstrait ni un mal abstrait : entre le bien que l’Esprit-Saint nous inspire de faire et le mal que le mauvais esprit nous inspire de faire… C’est la lutte de tous. Si quelqu’un parmi nous disait : “Mais je ne sens pas cela, je suis un bienheureux, je vis tranquille, en paix …”, je dirais : “Tu n’es pas un bienheureux : tu es un anesthésié, qui ne comprend pas ce qu’il se passe”. »
Dans cette lutte quotidienne, « jusqu’à la fin », il y a des moments « extraordinaires de lutte » mais aussi « des moments ordinaires, de tous les jours ».
« Si souvent nous les chrétiens, a fait observer le pape, sommes affairés dans de nombreuses choses, y compris bonnes… nous regardons seulement ce qui nous intéresse ; le reste, nous ne le regardons pas… Parfois, avec l’âme pipelette que nous avons tous, nous savons ce qui arrive dans le quartier, ce qui arrive chez les voisins, mais pas ce qui arrive en nous ».
La lutte, a-t-il précisé, « est toujours entre la grâce et le péché, entre le Seigneur qui veut nous sauver et nous sortir de cette tentation et le mauvais esprit qui nous abat ». Le pape a souhaité au chrétien de se demander si ses décisions viennent « du Seigneur » ou sont dictées par son « égoïsme », par « le diable », afin de n’être pas « une personne de la rue qui va et qui vient sans s’apercevoir de ce qu’il se passe ».
« Il est important de connaître ce qui se passe en nous, a-t-il insisté. Il est important de vivre un peu à l’intérieur, et de ne pas laisser notre âme devenir une route où tout le monde passe. »
Il s’agit donc de se poser les bonnes questions : « Mais que se passe-t-il en nous ? Que t’inspire cela ? Quelle est ta tendance spirituelle, dans cela ? Qu’est-ce qui te conduit à faire cela ? » Le pape a recommandé un examen de conscience de « deux-trois minutes avant de finir la journée » : « Qu’est-il arrivé d’important en moi aujourd’hui ? Oh, oui, j’ai eu un peu de haine là, et j’ai mal parlé ici ; j’ai fait cette oeuvre de charité… Qui t’a aidé à faire ces choses, aussi bien les mauvaises que les bonnes ? »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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