« Un attentat terroriste a dévasté, à la fin de l’après-midi d’hier, 11 juillet 2019, une église syro-orthodoxe dédiée à Notre Dame dans la ville syrienne de Qamishli, au nord-ouest du pays, faisant dix blessés dont trois graves », annonce l’agence missionnaire vaticane Fides ce 12 juillet.
« Selon les premières reconstructions, les auteurs de l’attentat se seraient servis d’une voiture piégée », précise la même source.
Fides ajoute qu’une « revendication de l’acte de terrorisme de la part des djihadistes du prétendu « Etat islamique » a été reprise par des sites Internet spécialisés dans le suivi du conflit syrien et des groupes armés opérant au Proche-Orient mais n’a pas encore eu de confirmation officielle ».
Fides indique par ailleurs que « la ville de Qamishli, actuellement sous le contrôle de milices kurdes, a été le théâtre, au cours de ces dernières années, de différents actes de terrorisme visant à frapper les communautés chrétiennes ».
L’agence vaticane rappelle que, « le 19 juin 2016, le Patriarche d’Antioche des syro-orthodoxes, Ignace Ephrem II, échappa dans cette ville à un attentat suicide dont l’auteur s’était infiltré dans une célébration organisée pour commémorer ce qu’il est convenu d’appeler le « génocide assyrien » de 1915, perpétré par l’armée ottomane à l’encontre des communautés chrétiennes syriaques et assyriennes ».
Mais alors, « l’auteur de l’attentat avait été bloqué à l’entrée du lieu où avait lieu la célébration et s’était alors fait exploser, provoquant la mort de trois personnes ».
Pour sa part, Mgr Pascal Gollnisch, directeur de L’Œuvre d’Orient « s’inquiète une nouvelle fois de la situation des chrétiens en Mésopotamie syrienne, où ils sont victimes d’attentats, et spécialement à Hassaké et Qamishli ».
Il « appelle la communauté internationale, les autorités syriennes, et les autorités kurdes à prendre les mesures nécessaires pour préserver une présence stable et pacifique pour les chrétiens présents dans cette région depuis des siècles ».
« Les kurdes, qui aspirent à une autonomie régionale, se doivent de respecter la présence des chrétiens qui est bien antérieure à leur propre implantation », insiste le communiqué.
L’Œuvre d’Orient appelle de ses voeux une « enquête internationale » pour « établir les responsabilités des récents attentats contre les chrétiens et leurs églises ».
« La présence de groupes militaires de différents États crée pour ces derniers une lourde responsabilité concernant la sécurité de la population », fait observer la même source.
« Les chrétiens, qui sont souvent arabophones, doivent pouvoir rester chez eux en Mésopotamie syrienne », conclut le communiqué.
![Appel du pape François pour la paix en Syrie, capture, 25 mai 2018](https://fr.zenit.org/wp-content/uploads/sites/4/2016/05/Capture-d’écran-2016-05-25-à-18.36.14.png)
Appel du pape François pour la paix en Syrie, capture, 25 mai 2018
Syrie: un attentat contre une église syro-orthodoxe de Qamishli
Des actes de terrorisme visant des communautés chrétiennes