Mgr Georges Pontier, capture KTO

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Protection des mineurs: «Unifier la démarche», par Mgr Georges Pontier

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La rencontre de Rome et la situation en France

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Une « retraite-session » ou une « session-retraite », un « chemin proposé » pour « progresser intérieurement » : c’est ainsi que Mgr Pontier a qualifié la rencontre conclue ce dimanche 24 février au Vatican, en présence du pape François. L’objectif, a-t-il expliqué, était « d’unifier la démarche par rapport au drame de la pédophilie, vécu et reconnu partout de manière différente ».

Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France, a rencontré des journalistes au cours d’une conférence de presse samedi 23 février, à l’occasion du Sommet sur la protection des mineurs organisé au Vatican du 21 au 24 février 2019. À la veille de la conclusion de ce sommet, il a partagé ses impressions.

Il s’agissait « d’engager un processus avec des convictions communes », comme celle qui consiste à « se mettre du côté des victimes » et « sur une manière concrète » de le faire. Afin, de toucher les épiscopats et d’associer toute l’Église.

Pour le président de la Conférence épiscopale de France, le grand enjeu est l’écoute des victimes car « là où la parole n’est pas libérée », « on ne peut pas avancer ». Sur ce point, reconnaît-il, « il y a un chemin important à faire ». « Cette écoute est essentielle pour la guérison des victimes et pour la vérité dans l’Église ». Et pour ce faire, il est nécessaire de « créer les conditions de cette écoute ».

Sur ce plan, l’archevêque a souligné le rôle « tout premier » des laïcs qui est d’être « des messagers de l’écoute des victimes et de ce qui se passe dans notre société française », d’être aussi présents dans les structures, comme les Conseils épiscopaux ou les équipes de séminaires, en particulier les femmes qui ont une lecture différente.

Interrogés sur les progrès à faire en France, Mgr Pontier a évoqué trois chantiers qu’il proposera aux évêques à son retour.

–       L’écoute des victimes et la manière de travailler avec elles en les associant par exemple aux formations.

–       L’accompagnement spirituel des personnes qui le souhaitent, afin qu’elles soient entendues aussi dans leurs blessures spirituelles et soient aidées à reprendre leur place dans l’Église.

–       La réflexion sur le devoir des évêques, comme pasteurs, à l’égard des auteurs des faits. Déjà des groupes de travail existent en France.

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Hélène Ginabat

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