P. Hans Zollner, Capture TV2000

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Protection des mineurs: création de ‘task force’ pour aider les Conférences épiscopales

Une mesure concrète expliquée par p. Zollner

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« La création de ‘task force’ », d’équipes qui aideront les Conférences épiscopales à mettre en œuvre les décisions sur la protection des mineurs: ce sera « une des mesures concrètes » de la rencontre de février 2019, affirme le jésuite Hans Zollner, membre du Comité organisateur et de la Commission pontificale pour la protection des mineurs.
En vue de la rencontre sur « La protection des mineurs dans l’Église », voulue par le pape François, P. Zollner a donné une interview à Vatican News en italien, publiée le mercredi 23 janvier 2019.
« Une de nos idées principales, explique P. Zollner, est que cette rencontre est une autre étape sur un long chemin que l’Église a entrepris et qui ne finira pas avec cette rencontre. C’est pourquoi une des mesures concrètes que nous voulons offrir aux évêques du monde sera la création de « task force », c’est-à-dire d’équipes qui seront probablement instituées sur les différents continents où l’Église catholique est présente et qui pourront ensuite se déplacer de lieu en lieu. »
Ces équipes, poursuit-il, « chercheront à comprendre » comment « aider » les Conférences épiscopales, « comment fournir des informations, mais aussi les solutions les plus valides qui ont déjà été expérimentées sur d’autres continents ».
« Nous sommes dans un processus continuel, toujours nouveau, explique P. Zollner, pour revisiter l’état des choses, améliorer, approfondir la connaissance du phénomène des abus et du travail de prévention. »
Au cours de la rencontre, dit P. Zollner, seront définis « plus concrètement les thèmes de la responsabilité, de la façon de « rendre compte » de cette responsabilité et de la transparence ».
Un autre point, ajoute-t-il, sera de « savoir comment faire pour transmettre quelque chose de plus clair sur les normes qui doivent être appliquées et comment peuvent être vraiment contrôlées les procédures que nous avons déjà définies ».
Et enfin, encore un problème important est comment faire « pour motiver les personnes » « à s’engager de tout leur cœur afin que ce qui doit être fait soit vraiment mis en œuvre ».
« Écouter les victimes »
Pendant la rencontre de février, il y aura des moments de prière commune avec l’écoute de témoignages de victimes d’abus : « Il est très important d’écouter les victimes, souligne P. Zollner, parce que les victimes peuvent nous donner un témoignage unique dans la mesure où elles nous font entrer dans leur cœur et nous font sentir ce qui a blessé leur existence. »
« Pour des prêtres, pour des évêques, pour des religieux et pour toute l’Église, c’est un témoignage important, poursuit-il, parce qu’il nous fait sentir ce qui, comme l’a dit le pape François, est une blessure dans le corps du Christ lui-même. »
Pour des « raisons de temps et de logistique, note le membre du Comité organisateur et de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, « les victimes qui pourront être écoutées ne seront pas nombreuses » : « C’est précisément pour cette raison que le Saint-Père a demandé, dans la lettre d’invitation   … que tous les participants doivent avoir rencontré les victimes d’abus auparavant, dans leur pays de provenance. » « C’est important en soi pour écouter, pour être sensibilisés, pour être bien préparés à recevoir le message qui sortira de cette rencontre », ajoute-t-il.
Écouter les victimes, dit encore P. Zollner, « nous fait aussi sentir que ces personnes sont vraiment au cœur même de Jésus-Christ, parce qu’il a partagé avec elles leur souffrance et veut que nous, en tant qu’Église, nous soyons aussi capables de les écouter et de les accueillir ».
Avec une traduction d’Hélène Ginabat
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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