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Le diaconat permanent, une initiative providentielle, affirme le pape

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50e anniversaire de l’ordination des 7 premiers diacres permanents de la Pieuse Société de St Gaétan

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« L’institution du diaconat permanent » est « une initiative providentielle née du cœur des pères conciliaires », affirme le pape François dans un télégramme envoyé pour le cinquantième anniversaire de l’ordination des sept premiers diacres permanents de la Pieuse Société de Saint Gaétan, qui s’est tenue le 22 janvier 1969 à Vicence (Italie).
Le message du pape, signé par le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin, a été adressé à l’évêque de Vicence, Mgr Beniamino Pizziol, indique Vatican News en italien du 21 janvier 2019. À l’occasion de cet anniversaire, un congrès intitulé « Le diaconat – Un germe pour une Église qui porte des fruits nouveaux » s’est tenu le 21 janvier 2019 à l’Institut de la congrégation religieuse missionnaire de droit pontifical, fondée en 1941 par le vénérable Serviteur de Dieu don Ottorino Zanon (1915-1972).
Le pape salue l’« action prophétique apostolique et spirituelle » de don Zanon : une occasion de « promotion humaine et spirituelle » ainsi que « d’évangélisation des orphelins et des jeunes les plus nécessiteux, pour le développement de personnalités mûres et qui se dédient au service de Dieu et de leurs frères ».
Témoignage de Giuseppe Creazza, diacre permanent
Quelques mois après les premières ordinations de diacres permanents, le 19 mars 1969, un autre diacre permanent de la même congrégation, Giuseppe Creazza, religieux de Vicence, a été ordonné à Crotone. Aujourd’hui âgé de 80 ans, il vient de rentrer de 32 années de mission au Guatemala.
« Je vois le diaconat précisément comme la réponse et le signe sacramentel de la présence de Jésus dans le monde, parmi ceux qui en ont le plus besoin », affirme-t-il dans une interview à Vatican News : « J’ai connu personnellement don Zanon et il a capté mon attention, parce que dans mon cœur, j’avais déjà le désir de me consacrer à Dieu en vivant de plus près la réalité du quotidien des gens. C’est pour cette raison que je me suis dit : voilà le chemin. »
Au Guatemala, Giuseppe Creazza s’est occupé de formation pour les prêtres et les diacres et de pastorale des jeunes. « J’ai beaucoup misé sur l’humanité, explique-t-il, surtout les dernières années que j’ai passées dans le pays, dans une paroisse de périphérie : entre violence, pauvreté, avec tout le pire que l’on peut imaginer, mais principalement avec tout ce qu’il y a de beau dans ce que j’ai vécu là-bas avec eux, en promouvant la vie.»
Il témoigne de son engagement auprès des jeunes des rues, « dans un quartier, où n’entraient même pas les chauffeurs de taxi s’ils n’étaient pas de cette zone, personne n’entrait, tout le monde avait peur… Dans le quartier, il n’y avait même pas de collège et la paroisse desservait 60 mille personnes ».
Pour les jeunes, poursuit-il, « la rue était maîtresse, mais de délinquance. Ce qui ne veut pas dire que c’était tous des délinquants ou des bandits, parce que j’ai rencontré des gens vraiment capables de s’engager et de travailler ! Il s’agissait de créer, tous ensemble, un environnement d’humanité et de relations, là où les relations sont difficiles à cause de la pauvreté, du manque de travail, du manque de formation. »
« En travaillant dans la pastorale des jeunes, dit Giuseppe Creazza, j’ai cherché, avec beaucoup d’autres personnes là-bas, à créer des opportunités pour que chaque jeune puisse découvrir qu’il peut chanter, qu’il peut danser, qu’il peut organiser, qu’il peut travailler, en faisant par conséquent l’expérience de pouvoir être, de pouvoir valoir. »
« Apportons de l’humanité ! »
« Apportons de l’humanité ! invite Giuseppe Creazza : Le diacre doit être celui qui apporte Jésus-Christ à l’extérieur, qui l’apporte dans le monde, dans la famille, au travail. Voilà le défi ! »
Le pape François a souligné le risque que, aujourd’hui, les diacres soient vus « comme à moitié prêtres et à moitié laïcs » alors que ce sont les gardiens de la « dimension du service » de l’Église. « C’est vrai, le grand danger est celui dont a parlé le pape, estime Giuseppe Creazza. Et c’est ce que je ne voulais pas être quand je suis entré dans la congrégation. Je me suis passionné pour la figure du diacre parce que ce n’était pas un enfant de chœur ou le demi-prêtre ou le sacristain promu. »
À propos de nombreux diacres mariés en Italie (sur plus de quatre mille, plus de 87 pour cent ont une famille), il dit que « c’est une richesse, parce que le diacre est celui qui apporte l’Église à l’extérieur, dans le monde ».
Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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