Ad Limina, Nicaragua 16/09/2017 © L'Osservatore Romano

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Nicaragua: les évêques poursuivent leur médiation

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Journée de prière à l’appel du CELAM

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Malgré les attaques du gouvernement, les évêques nicaraguayens poursuivent leur médiation dans la crise politique que traverse le pays, indique L’Osservatore Romano du lundi 23 juillet 2018. Pour la deuxième fois depuis le 18 juillet, le quotidien du Vatican publie à la une l’article sur la situation dramatique dans ce pays où continuent les affrontements et les protestations qui ont explosé le 18 avril dernier.
Le Conseil épiscopal de l’Amérique latine (Celam) a appelé, le 22 juillet,à un jour de prière dans toutes les églises d’Amérique latine pour exprimer « la proximité et solidarité avec le peuple du Nicaragua et avec ses pasteurs, prophètes de justice, face à la dramatique et douloureuse crise sociale et politique qu’ils vivent maintenant ». Le Celam a exhorté les évêques à être « défenseurs de droits de l’homme et porteurs de l’espoir ».
« Il est clair que continuer le dialogue dans ce moment sera difficile à cause de l’attitude du gouvernement et de langage diffamatoire contre l’Église », a déclaré Mgr Silvio José Báez, évêque auxiliaire de Managua, à l’occasion de la messe célébrée dans l’église de San Miguel Archange de Managua le dimanche 22 juillet 2018. Toutefois, a- t-il ajouté, « nous n’arrêterons pas et nous essaierons à nouveau le dialogue ».
Il y a quelques jours, pendant les célébrations du 39e anniversaire de la révolution sandiniste, le président Ortega a déclaré que les évêques du Nicaragua « ont facilité les manœuvres putschistes contre le gouvernement». Il a fait référence à une récente lettre qui lui a été envoyée par l’épiscopat dans lequel les évêques ont proposé d’apporter des changements dans la vie démocratique du pays et d’anticiper les élections.
« Nous allons méditer sur les paroles du président Ortega et ensuite nous prendrons une décision, a dit devant la presse le cardinal Leopoldo Brenes, archevêque de Managua et président de la conférence épiscopale nicaraguayenne, parce que le peuple du Nicaragua nous invite, disant que nous devons continuer en tant que médiateurs et témoins. » « Nous allons méditer et voir quelle est la meilleure position pour tenir », a ajouté le cardinal qui a convoqué ce lundi une réunion des évêques du pays.
Samedi dernier, des centaines d’opposants au gouvernement d’Ortega sont allés dans les rues de Managua, la capitale du pays, pour demander la reprise du dialogue, exprimant sa solidarité avec les évêques et pour demander la fin de la violence à Masaya, une ville fortement frappée par la répression. «Les évêques ont insisté pour s’asseoir à la table », a expliqué Ernesto Medina, de Alianza Cívica por la Justicia y la Democracia, qui fait partie de l’opposition. Ils demandent, a-t-il ajouté, d’ « arrêter la répression et la démobilisation des paramilitaires, quelque chose qui n’a jamais été réalisé ».
Les manifestants ont également critiqué la décision du gouvernement d’approuver une loi qui prévoit une peine de 15 à 20 ans d’emprisonnement pour le terrorisme.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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