Sainte Marthe mai 2018 © Vatican News

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Sainte-Marthe: "Demandons la grâce d'aimer notre ennemi"

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« Penser aujourd’hui à un ennemi »

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« Aujourd’hui, cela nous fera du bien de penser à un ennemi », recommande le pape François: « Pensons à lui. Prions pour lui. Demandons au Seigneur de nous donner la grâce de l’aimer. »
Le pape a commenté le verset de l’Évangile de saint Matthieu: « Aimez vos ennemis et priez pour vos persécuteurs », au cours de l’homélie prononcée à la messe en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican, ce mardi matin, 19 juin 2018, indique Vatican News en italien.
« Tous nous avons quelqu’un qui nous a blessés ou qui veut nous faire du mal », affirme le pape et poursuit : « La prière de la mafia est : ‘Vous allez payer pour cela’. La prière chrétienne est : ‘Seigneur, donne-lui ta bénédiction et apprends-moi à l’aimer.’ »
Nous comprenons, dit le pape, que « nous devons pardonner à nos ennemis » : « nous le disons tous les jours dans le Notre Père, nous demandons pardon comme nous pardonnons : c’est une condition … » et ce n’est pas facile. « Prier pour les autres », poursuit-il, pour « ceux qui nous donnent des difficultés », « c’est difficile, mais nous le faisons ou, du moins, tant de fois, nous avons pu le faire ».
Mais comment prier « pour ceux qui veulent me détruire, les ennemis »? s’interroge le pape. Prier « pour que Dieu les bénisse : c’est vraiment difficile à comprendre ».
Le pape cite les exemples du « siècle dernier » : « Pensons … aux pauvres chrétiens russes, dit-il, qui ont été envoyés en Sibérie pour mourir de froid par le simple fait d’être chrétiens. » Est-ce qu’ils ont dû prier pour leurs persécuteurs ? Mais « beaucoup l’ont fait : ils ont prié ».
« Pensons à Auschwitz, poursuit le pape, et à d’autres camps de concentration : ils devaient prier pour ce dictateur qui voulait la race pure et qui tuait sans scrupule, et prier pour que Dieu le bénisse ! Et beaucoup l’ont fait. »
Il s’agit, explique le pape, de la « logique difficile » du Christ, qui, dans l’Évangile, contenue la prière et la justification de ceux qui « l’avait tué » sur la Croix : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » Le Christ demande pardon pour eux, comme il le fait aussi au moment du martyre de saint Étienne.
« Mais quelle distance, s’exclame le pape François, une distance infinie entre nous, qui tant de fois ne pardonnons pas de petites choses, et ce que nous a demandé le Seigneur et qui nous a donné un exemple : pardonner à ceux qui cherchent à nous détruire. »
Cela ne suffit pas, insiste le pape, de pardonner « seulement » « à ceux qui vous tuent » : « priez pour eux, pour que Dieu les garde ! Plus : aimer les. Seule la parole de Jésus peut expliquer cela. Je ne peux pas aller plus loin. »
 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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