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"Il faut du courage, pour prier le Notre Père", affirme le pape

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Extrait d’un entretien à TV2000

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« Il faut du courage, pour prier le Notre Père, il faut du courage… pour dire ‘papa’ et pour croire qu’il est le père qui m’accompagne, qui me pardonne, qui me donne le pain », affirme le pape François dans un entretien avec le p. Marco Pozza, théologien et aumônier de la prison de Padoue, qui sera diffusé sur TV2000 à partir du 25 octobre 2017.
La chaîne de télévision de la Conférence épiscopale italienne a publié sur Youtube des extraits de cet entretien qui a servi de base au livre Padre nostro (Notre Père) de la maison d’édition Rizzoli et de la Librairie éditrice du Vatican (LEV), qui sortira le 23 novembre. Le pape y fait observer notamment que si Dieu prend soin de « tout ce que je demande », il y a « le risque » du doute : « Et si ce n’était pas vrai ? » Il invite à « oser. Oser, tous ensemble… prier ensemble est si beau parce que nous nous aidons les uns les autres ».
« Nous disons que nous sommes chrétiens, que nous avons un père, mais nous vivons… comme des non-croyants, sans foi, et nous vivons aussi en faisant du mal », déplore le pape : « Ce n’est pas l’amour, dans la haine, dans la compétition, dans les guerres… »
« Aujourd’hui, se demande-t-il, le nom de Dieu est-il sanctifié, au Nigeria, dans les jeunes filles enlevées par Boko Haram ? Est-il sanctifié, dans les chrétiens qui luttent entre eux pour le pouvoir ? … Est-il sanctifié, dans la vie de ces autres qui ne prennent pas soin de leurs enfants ? Là, le nom de Dieu n’est pas sanctifié. »
« Etant enfant, se souvient le pape François, on nous enseignait à la maison, quand le pain tombait, de le ramasser tout de suite et de l’embrasser ; on ne jetait jamais le pain ; le pain est symbole de cette unité de l’humanité, il est symbole de l’amour de Dieu pour toi, qui te donne à manger. »
Le pape illustre par ailleurs « la sagesse des simples, qui savent qu’ils ont un père qui les attend toujours », par une anecdote arrivée alors qu’il était évêque : « La statue de Notre Dame de Fatima est venue à Buenos Aires et il y avait une messe pour les malades… je suis allé confesser… à la fin de la messe, il restait peu de monde, je me suis levé parce que je devais aller célébrer des confirmations dans un autre lieu ; une femme est arrivée, toute petite et simple, très simple, habillée de noir, comme les paysannes du sud de l’Italie quand elles sont endeuillées, mais elle avait des yeux splendides. Je lui ai dit ‘mais vous n’avez pas de péché’ ; elle m’a dit – elle était portugaise – : ‘nous avons tous des péchés’ ; ‘Attention, [a dit le pape] peut-être que Dieu ne pardonne pas’ ; ‘Dieu pardonne tout’ ; ‘Et comment le savez-vous ?’ ; ‘Si Dieu ne pardonnait pas tout, le monde n’existerait pas' ».
 

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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