Le pape François et le cardinal Filoni © L'Osservatore Romano

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Japon : «Dieu vous aime. Il ne vous a pas oubliés», déclare le card. Filoni

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Il se rend sur les lieux du tsunami de 2011

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« Dieu vous aime, malgré vos souffrances. Il n’est pas indifférent. Il ne vous a pas oubliés », a dit le cardinal Fernando Filoni aux habitants de la région japonaise de Sendai dévastée par le tsunami en 2011.
Il s’est adressé à eux dans le cadre de l’homélie prononcée lors de la messe célébrée au soir du 22 septembre 2017 à Sendai, la plus grande ville de la région de Tohoku, au sixième jour de sa visite pastorale au Japon (17-26 septembre), indique l’agence vaticane Fides. Avant la messe, le préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples s’est rendu sur les lieux où a eu lieu la catastrophe du 11 mars 2011 qui a provoqué la mort de 18.000 personnes au moins ainsi que de grands dommages.
« Combien d’innombrables victimes, combien de dommages ont été provoqués, combien de familles détruites, combien de biens, gagnés par un dur labeur, ont été perdus, combien de communautés civiles et religieuses ont été profondément modifiées », a dit le cardinal dans son homélie.
Il a affirmé que Dieu, « en Jésus », « partage toutes » les « problématiques » des sinistrés. Le cardinal a rappelé « cette immense solidarité qui a été suscitée de par le monde, au Japon et au sein de l’Église, au profit de Sendai ». « Dieu n’a pas oublié Sendai », a-t-il souligné et il a remercié « tous ceux qui prêtent encore le soin pastoral et caritatif ici, parmi la population blessée par le séisme ».
Le cardinal Filoni a évoqué les questions qui surgissent face à de telles catastrophes : « Pourquoi le mal existe-t-il dans le monde ? Comment peut-on expliquer cette réalité qui suscite tant de tristesse ? L’homme n’a pas toujours une explication pour tout, a souligné le cardinal, et, parfois, le fait de rester muets permet de réfléchir sur le fait que, face au bien et au mal, nous n’avons pas de réponses adéquates. »
Le cardinal a rappelé la figure biblique de Job, « symbole de tout homme profondément touché par la souffrance qui se posait les mêmes questions ». : « Face à ceux qui parlaient de la justice vengeresse de Dieu ou à des explications moralisantes et privées de sens, a expliqué le préfet, Job, bien que souffrant, contestait cette logique, fruit d’une explication superficielle. »
La seule réponse réelle peut être trouvée dans l’amour du Christ, qui, a-t-il noté, « prit sur lui notre faiblesse et, au travers de la souffrance la plus profonde et de sa mort, détruisit en lui l’aiguillon de la mort, c’est-à-dire ce qui fait peur à l’homme ».
À ce propos, le cardinal Filoni a commenté l’Évangile de Saint Luc en rappelant que le Christ « s’en allait par villes et villages, en prêchant et en annonçant la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu » et « en guérissant les personnes de leurs infirmités ».
« Dans son cheminement, a dit le cardinal, Jésus rencontrait des personnes. Lorsqu’il les rencontrait, il s’en approchait. Lorsqu’il s’approchait, il parlait avec eux. Lorsqu’il parlait, son pouvoir spiritual guérissait et aidait tant en ce qui concerne les maladies physiques que pour certains graves maux spirituels. Voilà qui est Jésus. Voilà ce que doit également faire l’Église, toujours, en tout lieu et en toute occasion », toujours selon Fides.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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