« Le Saint-Siège est toujours disponible pour aider » à entamer les négociations au Venezuela afin que le pays sorte de la crise politique actuelle, a déclaré le cardinal Pietro Parolin.
Le secrétaire d’État a exprimé « une immense douleur » face à la situation dramatique dans ce pays dans un entretien publié le 27 juillet 2017 par la revue catholique italienne Il Regno. Il a dit avoir prié Dieu pour qu’il donne « aux autorités politiques de Caracas – et à tous les protagonistes – beaucoup de sagesse, la capacité à écouter ceux qui ne veulent que du bien des Vénézuéliens, en particulier des plus pauvres, et le courage de promouvoir la paix et la réconciliation nationale ».
« Le pape François, a rappelé le cardinal qui a été nonce au Venezuela de 2009 à 2013, est intervenu à plusieurs reprises et de différentes manières pour conjurer les parties à s’engager dans une négociation loyale, sérieuse et constructive, en fonction des conditions très claires et des résultats obtenus précédemment. »
« Je souhaite vivement, a-t-il ajouté, que la voix sincère du pape fasse une brèche dans les cœurs et dans les esprits » et aide à éviter « que ce cher pays tombe dans le gouffre ».
Le conflit au Venezuela a fait « déjà plus de quatre-vingt-dix » victimes, a souligné le cardinal Parolin, « en particulier des jeunes, et même des mineurs », et il « risque de s’aggraver encore dans les prochaines semaines, en raison de la décision du président Maduro de tenir une assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle Magna Charta » : une décision « qui avait rencontré une vive opposition d’une grande partie de la population ». « À cet égard, a-t-il rappelé, le 10 juillet, la Conférence épiscopale a envoyé une lettre au président, lui demandant de reconsidérer son choix. Ce point de vue a été exprimé également par plusieurs pays et instances internationales. »
« Je pense que cette position est tout à fait acceptable, a déclaré le cardinal Parolin, car sinon il y a un risque de compliquer la crise et d’alimenter le conflit. »
Ces derniers temps, le pape François a multiplié les gestes en faveur du pays : il a lancé un appel pour « une solution pacifique et démocratique à la crise » du Venezuela, lors de l’angélus du 2 juillet 2017, il a reçu le nonce apostolique le 26 juin, ainsi que la présidence des évêques vénézuéliens le 8 juin. L’Observateur permanent du Saint-Siège à l’Organisation des États américains, Mgr Bernardito Auza, est aussi intervenu, le 20 juin, sur la situation de crise.
Venezuela, audience du 08/06/2017 © L'Osservatore Romano
Venezuela : le Saint-Siège "toujours disponible pour aider"
Une « immense douleur », par le card. Parolin