Audience aux employés du Vatican et du Saint-Siège 2016, capture CTV

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"Pas de travail au noir" au Vatican: les voeux de Noël du pape François

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Rencontre avec les employés du Saint-Siège et du Vatican (traduction complète)

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Le pape François fustige le « travail au noir » et recommande: « pas de subterfuges » dans ce domaine, en somme, il rappelle l’exigence de la mise en pratique de l’enseignement social de l’Eglise dans les murs mêmes du Vatican.
Le pape François a rencontré les employés du Saint-Siège et de l’État de la Cité du Vatican, avec leurs familles, pour le traditionnel échange des vœux de Noël, ce jeudi 22 décembre 2016, dans la Salle Paul VI, après avoir rencontré les membres de la curie.
En remerciant le personnel du Vaticna pour son travail, le pape lui confie trois mots d’ordre: sobriété justice et piété.
« Que vos cœurs soient pleins de miséricorde, pleins de la grâce du jubilé que Jésus vient rallumer en nous »: c’est aussi le voeu de Noël du pape François pour eux. Et il ajoute: « Devant la crèche, souvenez-vous de prier pour moi. »
Voici notre traduction de l’allocution du pape François.
AB
Discours du pape François
Chers frères et sœurs,
Nous nous retrouvons pour ce beau moment en famille, pour échanger nos vœux de Noël. C’est un moment que j’apprécie beaucoup, parce que c’est l’occasion de nous rencontrer tous ensemble, avec aussi vos familles, les femmes et les maris, les enfants, les parents qui sont souvent des grands-parents…
Avant tout, je veux remercier avec vous le Seigneur pour tous ses dons. Parce que c’est vrai qu’en ces jours-ci, on pense aux cadeaux de Noël, mais en réalité, celui qui fait le vrai cadeau, c’est lui, notre Père qui nous donne Jésus. Et nos cadeaux, cette belle tradition de s’échanger des dons, devraient justement exprimer ceci : un reflet de l’unique don qui est son Fils fait homme et né de la Vierge Marie.
Et aujourd’hui, nous voulons remercier Dieu avant tout pour le don du travail. Le travail est très important pour la personne même qui travaille comme pour sa famille. Et tout en remerciant, prions pour les personnes et les familles, en Italie et dans le monde entier, qui n’ont pas de travail ou qui, bien souvent, font un travail qui n’est pas digne, mal payé, mauvais pour la santé… Nous devons toujours remercier Dieu pour notre travail. Et nous devons nous engager, chacun selon sa responsabilité, à faire en sorte que le travail soit digne, soit respectueux de la personne et de la famille, soit juste. Et ici, au Vatican, nous avons un motif de plus pour le faire, nous avons l’Évangile et nous devons suivre les directives de la doctrine sociale de l’Église. Ici, au Vatican, je ne veux pas de travail qui ne soit pas dans cette ligne : pas de travail au noir, pas de subterfuges.
Remercions donc tous le Seigneur. Mais, pour ma part, aujourd’hui, je veux vous remercier pour votre travail. Je remercie chacun de vous, chacun, pour l’engagement qu’il met chaque jour à faire son travail et à chercher à bien le faire y compris quant il ne va peut-être pas bien, ou qu’il y a des préoccupations familiales… Quelque chose qui est beau, au Vatican, c’est qu’étant une réalité plutôt petite, on réussit à la percevoir dans son ensemble, avec les différentes fonctions qui forment le tout et chacune est importante. Les divers secteurs de travail sont proches et liés, tout le monde se connaît un peu ; et l’on sent la satisfaction de voir un certain ordre, que les choses fonctionnent, avec toutes les limites, naturellement, on peut toujours améliorer et on le doit, mais cela fait du bien de sentir que chaque secteur fait sa part et que l’ensemble fonctionne bien dans l’intérêt de tous. Ici, c’est plus facile parce que nous sommes une petite réalité mais cela n’ôte rien à l’engagement et au mérite personnel ; et c’est pourquoi j’éprouve le désir de vous remercier.
Cette année que nous avons vécue a été une année spéciale : cela a été l’Année sainte de la miséricorde. Nous avons fait, nous aussi, ensemble, notre jubilé, vous en souvenez-vous ? La première partie ici, dans cette salle, et puis nous sommes allés ensemble en procession à la Porte Sainte. Cette année, le Seigneur a fait déborder sur nous sa miséricorde. Et toute cette grâce s’est-elle finie avec la fin du jubilé ? Non ! Cette grâce est à l’intérieur de nous, pour que nous la fassions fructifier dans notre vie de tous les jours, que ce soit en famille ou au travail, partout. Noël nous le rappelle : « Car la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. Elle nous apprend […] à vivre dans le temps présent de manière raisonnable, avec justice et piété » (Tt 2,11-12), dit l’apôtre saint Paul. La « grâce de Dieu » s’est « manifestée » en Jésus, il est l’amour, l’amour de Dieu incarné, par l’Esprit Saint. Et ce même Esprit, nous l’avons tous reçu, au baptême et à la Confirmation ; mais nous devons l’invoquer tous les jours, réveiller l’action de l’Esprit en nous,  pour « vivre dans le temps présent » – y compris dans ce petit monde du Vatican – « de manière raisonnable, avec justice et piété ».
Chers frères et sœurs, tout en vous remerciant, je vous demande de donner mes salutations particulières à vos enfants et aux personnes âgées de vos familles. Ils sont tellement importants, les uns et les autres. Et un salut accompagné de ma prière, aux malades.
Pour tous je forme ce vœu : que vos cœurs soient pleins de miséricorde, pleins de la grâce du jubilé que Jésus vient rallumer en nous.
Que le Seigneur vous bénisse et que la Vierge Marie vous protège.
Et, devant la crèche, souvenez-vous de prier pour moi. Merci.
© Traduction de Zenit, Constance Roques

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Constance Roques

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