© CCEE Rencontre des aumôniers de prison

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Préface papale d'un livre sur les tatouages et la foi des prisonniers

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Des témoignages de cheminement en prison

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Le pape François est l’auteur de la préface d’un livre sur des prisonniers détenus en Italie qui raconte en images leur relation à la foi, à travers leurs tatouages et leurs témoignages: Cristo dentro (Le Christ dedans, chez Castel Bolognese, Itaca, 2016, 64 pages, 15 euros).
L’ouvrage, dirigé par Francesca Sadowski et Eugenio Nembrini, est introduit par une cette brève réflexion dictée par le pape François,dont L’Osservatore Romano en italien du 1er décembre 20216 se fait l’écho: « Chers amis, saint Pierre et saint Paul, les fondateurs de l’Église de Rome dont je suis l’évêque, ont connu la prison. Ils ont été emprisonnés. Chaque fois que je franchis la porte d’une prison, en regardant les visages des personnes que je rencontre, je pense toujours : pourquoi eux et pas moi ? Nous sommes tous pécheurs, nous avons besoin de la miséricorde de Dieu qui nous relève, nous pardonne et nous donne l’espérance. Merci pour le don de ce livre. Je vous embrasse, je vous suis proche, je vous porte tous dans mon cœur, je vous bénis, je prie pour vous et pour vos familles. Je vous demande de prier pour moi. »
Le pape a dicté son texte au téléphone pour « faire plus vite », comme l’indique aussi le quotidien italien La Stampa.
Le livre des photos signé par Francesca Sadowski, directrice du département du sport au centre médical Villa Ravenna, Pino Rampolla, photographe, et le père Eugenio Nembrini « raconte la recherche ardue de la rédemption des hommes et des femmes qui ont commis des erreurs et qui ont vu dans la foi l’ancre auquel ils peuvent s’accrocher », explique la même source.
Mme Sadowski cite l’histoire d’un détenu, Massimiliano, qui a corrigé son tatouage « Mieux vaut être esclaves en enfer que maîtres au paradis » en mettant un autre : « Mieux vaut être esclaves au paradis que maîtres en enfer». « Il m’a dit, raconte Francesca Sadowski, que la première phrase ne le représentait plus et que dans sa recherche, il a décidé de renverser ce message. »
« Ce fut un épisode très significatif, poursuit Mme Sadowski, compte tenu également de la difficulté de « corriger » le tatouage dans un environnement comme la prison, avec ce profond désir de changer le sens de sa propre vie. »
Après cet épisode et après avoir lu beaucoup de lettres de Massimiliano et d’autres détenus, Francesca Sadowski et le père Eugenio Nembrini ont proposé au photographe Pino Rampolla de photographier des tatouages sur un thème religieux et de les aider à rassembler les témoignages des prisonniers qui avaient décidé d’imprimer sur leur peau le crucifix, le visage du Christ, des portraits de Marie, des prières et demandes d’aide. Ce travail commun a donné naissance au livre.
Avec Constance Roques

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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