La vocation de saint Matthieu, Le Caravage (1571-1610) WIKIMEDIA COMMONS

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Saint-Matthieu: l'appel du pape François et l'Evangile de la miséricorde

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Le jubilé des catéchistes, le mystère de l’appel et la miséricorde

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L’Evangile de la Saint-Matthieu, en ce 21 septembre, anniversaire de l’appel du pape François, à 16 ans, montre la docilité de Lévi (ou Matthieu, cf. ch. 9, 9-13) à l’appel de Jésus et l’Evangile de la miséricorde.
La docilité à l’appel de Jésus et à son regard: « Jésus sortit de Capharnaüm et vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de collecteur d’impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit. »
Et l’Evangile de la miséricorde: « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »
Le pape n’a jamais oublié la confession qui a changé sa vie, à l’âge de 16 ans, le jour de la Saint-Matthieu, le 21 septembre 1953, à Buenos Aires (né en 1936, il allait avoir 17 ans le 17 décembre suivant). Il en a parlé à de nombreuses reprises : il a dit avoir fait « l’expérience de la miséricorde divine », et s’être senti « appelé », à l’instar de saint Matthieu et de saint Ignace de Loyola.
Et il est fasciné par le regard du Christ qui se pose sur Lévi, sur lui-même, sur chacun. Il invite souvent à se laisser regarder par le Christ, à agir sous le regard du Christ.
Il explique aussi ainsi sa devise épiscopale et papale: « Eligendo atque miserando », l’élection, l’appel du Christ qui fait miséricorde, pour que son disciple fasse de même.
On comprend que le jubilé de la miséricorde a de profondes racines dans l’histoire spirituelle du pape Bergoglio. Et il a consacré sa catéchèse jubilaire sur la miséricorde, ce mercredi matin, au pardon et au don.
Sous le signe de saint Matthieu, en livrant un peu de son expérience, il a souhaité aux jeunes que sa conversion leur serve « d’exemple » pour qu’ils vivent leur vie « selon les critères de la foi ». Il a souhaité aux malades que sa « mansuétude »  les soutienne « quand la souffrance semble insupportable », et que sa « suite du Sauveur » rappelle aux nouveaux mariés « l’importance de la prière dans l’histoire matrimoniale » qu’ils ont entreprise.
Et, dans le sillage de la fête de saint Matthieu aussi, le pape François présidera la messe d’un Jubilé, celui des catéchistes – dont 150 venus de France, accompagné de Mgr Pierre d’Ornellas -, dimanche 25 septembre 2016, à 10h30, Place Saint-Pierre et la catéchèse sera centrée sur l’Appel de Lévi (la Vocation de saint Matthieu) et sa représentation par Le Caravage  (1571-1610) .
Le pape François a confié que quand, archevêque de Buenos Aires et cardinal, il venait à Rome et logeait dans la Maison du clergé de la Via della Scrofa, près de Saint-Louis-des-Français, il aimait à venir contempler la toile du Caravage en cette église.
La messe clôturera les trois jours de célébrations qui débuteront vendredi prochain, 23 septembre, à 18h, par une présentation  intitulée « Contempler la Miséricorde », à partuir de l’œuvre du Caravage réalisée entre 1599 et 1600 pour la chapelle Contarelli de l’église Saint-Louis-des-Français de Rome où elle est conservée jusqu’à aujourd’hui.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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