Cardinal Philippe Barbarin - Wikimedia Commons

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France: le président Hollande au Vatican, une page qui se tourne

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Analyse du cardinal Barbarin

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La deuxième visite de François Hollande, président de la République française, au Vatican, le 17 août 2016, marque « une page qui se tourne » dans les relations entre la France et le Saint-Siège, a estimé le cardinal Philippe Barbarin. L’archevêque de Lyon analyse au micro de Radio Vatican cette deuxième rencontre entre le pape François et le président, marquée par la « simplicité ».
Pour le cardinal Barbarin, la visite « s’est décidée de manière simple » après l’attentat qui a eu lieu dans l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray le 26 juillet : « Aussitôt après cet horrible assassinat du père Jacques Hamel, explique-t-il, le président de la République a téléphoné au pape, et la conversation était bonne, fraternelle, touchante ». L’audience privée, trois semaines plus tard, se situe dans la même ligne.
Cette deuxième rencontre, après celle de janvier 2014, est « une manière de se reparler après un événement aussi douloureux qui a touché toute la France », souligne encore le Primat des Gaules qui fustige un assassinat « injuste et révoltant ». Le prêtre de 86 ans a été égorgé par des terroristes durant la messe.
« Cette visite a à la fois du sens et beaucoup de simplicité », poursuit le cardinal Barbarin. Evoquant les « difficultés » dans les relations diplomatiques entre Paris et le Vatican, notamment autour de la nomination de l’ambassadeur de France près le Saint-Siège, il souligne qu’ « on a l’impression que c’est une page qui se tourne ». Les difficultés, assure-t-il, « sont maintenant tout à fait résolues ».
Le nouvel ambassadeur, Philippe Zeller, qui accompagnera le président Hollande au Vatican, a pris ses fonctions début juin à la Villa Bonaparte, après plus d’un an de vacance du poste.
Le cardinal Barbarin met en garde par ailleurs les catholiques sur la tentation de la vengeance : « Qu’il y ait de la colère à l’intérieur de nous, je comprends », lance-t-il, « mais pas de désir de vengeance : c’est la miséricorde qui doit gagner qui doit être victorieuse, c’est la paix qui doit revenir ».
Il rend hommage à « tous les musulmans qui sont venus dans les églises le dimanche suivant » l’assassinat et remercie pour les « manifestations fraternelles » après le drame. Dans le dialogue interreligieux, estime-t-il, « les choses ne changeront vraiment que quand il y aura un brin d’admiration mutuelle » né d’une « écoute mutuelle ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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