Casques bleus à Beni, Afrika-united, capture

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RDC: pour une enquête sur les massacres de Beni

Reproches du Réseau Paix à la Mission de l’ONU

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Le Réseau Paix pour le Congo réclame l’ouverture d’une enquête du gouvernement et de l’ONU sur les massacres perpétrés près de la ville de Beni à partir d’octobre 2014.
Le Réseau a adressé une note à ce sujet à l’agence vaticane Fides, ce lundi 4 avril.
Le Réseau reproche à la MONUSCO un « manque d’initiative » et « exige plusieurs investigations » vu « la gravité de la situation ».
Le Réseau Paix pour le Congo demande « que la justice militaire nomme une commission d’enquête spéciale, dirigée par un procureur militaire haut gradé » et que « le bureau des droits humains » de l’ONU mène « une autre enquête » sur les massacres.
« Depuis octobre 2014, aux environs de la ville de Beni, dans le nord-est de la République Démocratique du Congo (RD Congo), plus de cinq cents personnes ont été tuées et des dizaines de milliers ont fui leurs foyers », affirme une note du Réseau qui rapporte le résultat des recherches du Groupe d’étude sur le Congo (GEC).
Ces études montrent que « la responsabilité des massacres ne peut pas être attribuée seulement aux ADF », un groupe de rebelles ougandais, comme le déclare la Mission de stabilisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) et le gouvernement congolais qui « n’ont pas fait suffisamment d’efforts pour répondre à cette crise » et qui « ont mal identifié l’ennemi ».
Selon le GEC, « au lieu d’un groupe islamiste étranger motivé par la vengeance, il s’agit plutôt d’un groupe qui, au cours de vingt années de présence autour de Beni, a fini par tisser des liens forts avec les milices et des groupes d’intérêts locaux ».
« En plus, poursuit le document, des commandants qui appartiennent strictement aux ADF, certains membres des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), des anciens du Rassemblement congolais pour la démocratie–Kisangani/Mouvement de libération (RDC–K/ML), ainsi que des membres des milices communautaires sont aussi intervenus dans les attaques contre la population civile ».
« Les FARDC n’ont pas réagi à temps pour protéger la population pendant et après les événements », affirme le Réseau. « Il existe de nombreuses preuves indiquant que des membres des FARDC ont activement participé aux massacres », ajoute-t-il.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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