Pope Francis greets the faithful at his weekly general audience

PHOTO.VA - OSSERVATORE ROMANO

Prenons soin des familles blessées !

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Tweet du 12 novembre 2015

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Le pape François appelle les baptisés à “prendre soin des familles blessées”.

Alors que le pape François continue ses catéchèses du mercredi (32 désormais) sur la famille, il redit son souci des familles en difficulté dans un tweet posté ce jeudi 12 novembre sur son compte @Pontifex_fr.

Le pape n’avait pas posté de message depuis le 31 octobre. Après ce “silence” sur twitter, le message de ce jeudi ne passe donc pas inaperçu.

Le pape écrit en effet: “Nous tous, chrétiens, nous sommes appelés à imiter le Bon Pasteur et à prendre soin des familles blessées.”

Le terme « prendre soin » est typique de la pastorale du pape François. L’expression revient souvent, notamment dans Laudato si’.

Mais d’autre part, le pape a parlé souvent des blessures en famille. Il a même consacré une catéchèse, le 24 juin dernier, aux « blessures qui s’ouvrent au sein de la coexistence familiale » et spécialement celles des enfants. Il a invité à préserver les enfants des blessures de l’âme et des larmes cachées.

« Je me demande si nous ne nous sommes pas anesthésiés par rapport aux blessures de l’âme des enfants », a fait observer le pape François : ces blessures peuvent les « marquer à vie ». Il recommande aux couples difficulté de ne pas prendre leurs enfants « en otage » et à l’Eglise de les accompagner même sur leur chemin de séparation, notamment pour préserver les enfants, « en abordant les personnes avec le cœur miséricordieux » de Dieu. Il invite à prendre conscience que souvent, les enfants pleurent en cachette.

Le pape a fait remarquer que « quand ces blessures, qui sont encore remédiables, sont négligées, elles s’aggravent ». De là aussi son appel aux “Bons Pasteurs” pour prendre soin des familles blessées.

Dans certains cas « moralement » la séparation des conjoints peut être « nécessaire », constate le pape, justement pour éviter des blessures plus graves encore: « Il existe des cas où la séparation est inévitable. Parfois, cela peut même devenir moralement nécessaire, quand il s’agit justement de soustraire l’époux le plus faible, ou les jeunes enfants, aux blessures plus graves causées par les abus et la violence, par l’avilissement et l’exploitation, par l’incommunicabilité et l’indifférence. »

Il posait la question de l’aide à apporter aux familles blessées en disant : « Autour de nous, nous trouvons des familles dans des situations que l’on dit « irrégulières » – je n’aime pas cette expression – et nous nous posons beaucoup de questions. Comment les aider ? Comment les accompagner ? Comment les accompagner pour que leurs enfants ne deviennent pas les otages du papa ou de la maman ? »

Il indiquait un point de départ, celui de la grâce à demander à Dieu : « Demandons au Seigneur une grande foi, pour regarder la réalité avec le regard de Dieu ; et une grande charité, pour aborder les personnes avec son cœur miséricordieux. »

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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