Pope Francis whit the Italian Federation of Tennis in Paul VI room - May 8  friday 2015

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Sport : l'entraîneur, un éducateur sur le terrain

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Message du pape au cardinal Rylko, président du Conseil pontifical pour les laïcs, à l’occasion du Séminaire international “Entraîneurs : éducateurs de personnes”.

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L’entraîneur sportif « peut être un formateur efficace » en influençant les jeunes par « ce qu’il est comme personne », par « la façon dont il vit », par « son comportement », souligne le pape François.

Le pape a fait parvenir un message au président du Conseil pontifical pour les laïcs, le cardinal Stanislas Rylko, à l’occasion du Séminaire international “Entraîneurs : éducateurs de personnes”, organisé par la section “Église et Sport” du dicastère, les 14 et 15 mai 2015 à Rome.

Amateur ou professionnel, l’entraîneur « peut être un formateur efficace des jeunes, au côté des parents, enseignants, prêtres, catéchistes », écrit-il. Il peut devenir « un de ces bons éducateurs si importants pour le développement d’une personnalité mature, harmonieuse et complète ».

Le pape brosse le portrait-robot du bon éducateur : « personne mature, sage et équilibrée », qui aide à « grandir dans la famille, dans l’étude, dans le travail, dans la foi », qui encourage à « faire ses premiers pas dans une nouvelle activité sans avoir peur des obstacles et des défis à affronter », à « dépasser les moments de difficulté », à « avoir confiance en soi et en ses camarades », qui est au côté du jeune « dans les moments de déception et de désarroi comme dans les moments de joie et de réussite ».

Un bon entraîneur-éducateur a « une grande responsabilité surtout dans les années de l’adolescence », lorsque « la personnalité est en plein développement et à la recherche de modèles de référence et d’identification » et que le jeune ressent « le besoin d’appréciation et d’estime de la part non seulement des autres jeunes mais aussi des adultes ».

Pour le pape, « l’influence d’un éducateur dépend plus de ce qu’il est comme personne et de comment il vit », c’est-à-dire « de son comportement et de sa personnalité » que « de ce qu’il dit ». L’entraîneur doit donc être un « exemple d’intégrité, de cohérence, de juste jugement, d’impartialité, mais aussi de joie de vivre, de patience, de capacité d’estime et de bienveillance envers tous et spécialement les plus désavantagés ».

En outre, il doit être « un exemple de foi » : « La foi aide à élever le regard vers Dieu, pour n’absolutiser aucune de nos activités, et avoir ainsi la juste distance et la sagesse pour relativiser autant les défaites que les succès » et « dépasser la tentation de la rivalité trop vive et de l’agressivité, en faisant comprendre la dignité de toute personne, y compris celle qui est moins douée ».

L’entraîneur peut « créer un climat de solidarité et d’inclusion à l’égard des jeunes marginalisés et à risque de dérive sociale », en trouvant des moyens pour « les rapprocher du sport » qui est « par sa nature une activité socialisante », si on le protège « des intérêts, surtout économiques, toujours plus envahissants ».

Mais « tout bon formateur doit recevoir une formation solide », ajoute le pape en appelant les organisations liées au sport « à investir les ressources nécessaires pour la formation professionnelle, humaine et spirituelle des entraîneurs ».

En concluant, il souhaite « que l’on continue à promouvoir la sainteté chrétienne dans cet environnement, dans lequel tant de jeunes vies peuvent être touchées et transformées par de joyeux témoins de l’Évangile ».  

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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