« Vous pouvez compter sur nous » : c’est ce qu’affirme le président de Caritas Internationalis, le cardinal Óscar Rodríguez Maradiaga, au patriarche de Babylone des Chaldéens, Mgr Louis Raphaël Sako, et à Mgr Shlemon Warduni, président de Caritas Irak, dans une lettre datée du 15 août 2014.

Le cardinal redit, au nom de l’organisation qu’il préside, son « soutien et [sa] solidarité à l’Église irakienne, ainsi qu’aux employés de la Caritas locale et à toutes les congrégations religieuses et aux autres organisations qui fournissent une aide concrète à la communauté ».

« Nous avons assisté le cœur meurtri au déplacement de plus d’un million deux cent mille personnes, qui fuient l’horreur dans l’espérance de sauver leur vie et celle de leur famille », écrit-il. Il note que « malgré les progrès en matière de reconnaissance des droits des minorités au niveau international, chrétiens, yézidis, Kurdes, Shabaks… et d’autres peuples sont victimes d’atrocités inouïes ».

Le cardinal se dit profondément préoccupé « par les conséquences que cette récente flambée de violence pourrait avoir sur le dialogue entre musulmans et chrétiens » et « sur la coexistence pacifique désirée par la majorité des musulmans et des chrétiens au Moyen-Orient, comme partout ailleurs dans le monde ».

Faisant l’éloge du « courage et de la fermeté démontrés par l’Église irakienne et par toutes les personnes de bonne volonté face à ces crimes contre l’humanité », il rappelle la proximité physique et spirituelle de Caritas Internationalis « pour soulager les souffrances » de ces personnes, leur « fournir de la nourriture et un toit et les guérir des traumatismes qu’elles subissent ».

Enfin, le cardinal hondurien rappelle les paroles du pape François : « La violence ne peut être vaincue par la violence, mais par la paix ». Il s’adresse directement aux militants de l’Etat islamique, les exhortant à mettre fin à leurs brutalités et à travailler pour la construction d’une société « où tous les êtres humains, qu’ils appartiennent ou non à des communautés minoritaires, puissent vivre en paix ».

Le président de Caritas Internationalis adresse un dernier appel aux responsables mondiaux, leur demandant de s’engager sur plusieurs fronts : garantir la sécurité des personnes impliquées, remettre en vigueur l’état de droit et interrompre la fourniture d’armes à tous ceux qui commettent ces crimes contre la vie et la dignité humaine.

Traduction de Constance Roques