Le pape François s’est associé à la campagne internationale en faveur de la libération de Dawit Isaak, 49 ans, journaliste suédois-érythréen emprisonné en Érythrée depuis 2001, sans aucun procès.
« J’envoie ma bénédiction et mes salutations à lui-même et à toute sa famille », a dit le pape lors d’un entretien avec le quotidien suédois Expressen au Vatican.
« Aucun homme ni aucun pays n’a le droit d’interdire [à quiconque] de rentrer chez lui », a-t-il affirmé. « J’espère de tout mon cœur que le cas de Dawit sera résolu, a ajouté le pape, j’espère que tout va être clarifié. C’est une personne qui souffre beaucoup dans cette situation. »
Dans un éditorial, Thomas Mattson, rédacteur en chef d’Expressen – l’un des médias qui combat pour sa libération – a salué la proximité manifestée par le pape.
Dawit Isaak a été arrêté en septembre 2001, avec 21 journalistes érythréens, pour avoir fait des propositions de démocratisation des institutions du pays. Il est détenu illégalement en prison en Érythrée, où l’on refuse de reconnaître sa nationalité suédoise.
Pour Amnesty International, Dawit Isaak est un « prisonnier de conscience ». L’Union européenne a lancé plusieurs appels à l’Union africaine afin que le journaliste puisse rentrer chez lui à Göteborg, en Suède, auprès de sa femme Sofia et de ses trois enfants.
Dawit Isaak est lauréat 2011 du Prix de la Plume d’or de la Liberté, décerné par l’Association mondiale des journaux et éditeurs de médias d’information (WAN-Ifra). A ce jour, nul ne sait si le journaliste, privé de contact avec le monde extérieur, est encore en vie.
Avec une traduction de Constance Roques