Jean-Paul II Il a été un « leader religieux pour tous », a expliqué le cardinal Dziwisz, ce 25 avril, à Rome, lors d’une rencontre avec la presse internationale. Il a aussi longuement parlé de la prière du pape qui sera canonisé dimanche, 27 avril par le pape François.
La prière du pape Jean-Paul II était en quelque sorte « géographique » a confié le cardinal Dziwisz : il passait en revue les nations pour prier pour elle.
Elle était aussi « personnelle » : il priait pour les personnes dont on lui avait confié les intentions, mais aussi pour les personnes qu’il allait rencontrer et pour elles encore après ses rencontres, publiques ou privées.
Il faisait le Chemin de Croix, priait le rosaire – une prière « christologique » pour lui -, aimait l’adoration du Saint-Sacrement.
Et de son père, officier, il avait hérité une dévotion spéciale à l’Esprit Saint, et il implorait les dons du Saint-Esprit : jusqu’à la fin de sa vie, il a été fidèle à cette prière à l’Esprit-Saint.
« Sa vie était une prière », a insisté son ancien secrétaire : « tout ce qu’il faisait était filtré par la prière » : il réclamait la paix, la justice, le respect des droits humains, priait pour ceux qui souffrent.
Et sa grande prière c’était la messe à laquelle il se préparait en silence » : on ne pouvait jamais lui parler avant la messe, mais seulement après, et après un temps d’action de grâce.
Le cardinal Dziwisz souligne un autre aspect de sa sainteté : sa façon de donner un sens à la souffrance qui l’a frappé dans ses affections les plus chères avec la mort de sa mère, de son frère, de son père.
Mais la souffrance physique aussi, depuis l’accident, sous l’Occupation nazie, qui a failli lui coûter la vie, l’attentat du 13 mai 1981, place Saint-Pierre. Le cardinal polonais qui est resté auprès du pape sur la jeep et l’ambulance ensuite, l’a entendu murmurer des prières pour son agresseur, « déjà, il lui pardonnait ». Il a offert sa souffrance « pour l’Eglise et pour le monde ».
Plus encore, il « remerciait le Seigneur d’avoir pu souffrir ».
De ce fait aussi, les malades étaient un groupe spécial pour lui: il visitait partout les « hôpitaux » et il a toujours « rencontré les malades ».
Enfin, l’archevêque de Cracovie souligne que le pape Jean-Paul II était un « homme d’écoute », même lorsqu’il n’était pas d’accord avec ses interlocuteur, une écoute qui manifestait son « respect des personnes ». Et parmi ceux qu’il écoutait spécialement : les jeunes, pour lesquels il a lancé les JMJ.
Il a été un « leader religieux pour tous », il a « ouvert l’Eglise au monde et il a rapproché le monde de l’Eglise », a conclu l’archevêque.