Un chant secret traverse toutes choses.

Vie de toute vie,

Murmure que seule perçoit

L’oreille du cœur purifié.

     Livrer sa vie à cet imperceptible tintement,

Lui offrir l’asile fragile

D’une humanité de surcroît

Epousée par son souffle.

     Devenir cette parole en creux,

Crèche de l’unique Parole.

Balbutiement épris dont la claudication célèbre

La blessure de l’Amour qui échappe toujours.

     Incessante visitation qui découvre à l’infini

De nouvelles capacités d’écoute et d’accueil,

Et qui transfigure l’être en sourire :

Pur consentement à la plénitude secrète de la vie.

     Dieu est là

Et Il suffit.

(c) Eric de Rus, Le chant du feu, Atlantica, 2009