Anita Bourdin
ROME, vendredi 30 novembre 2012 (Zenit.org) – « Même si la route à parcourir peut sembler encore longue et difficile, notre intention de poursuivre dans cette direction reste inchangée, confortés par la prière que notre Seigneur Jésus Christ a adressée au Père : « Qu’ils soient un en nous, afin que le monde croie » (Jn 17, 21) », écrit Benoît XVI au patriarche Bartholomaios Ier, à l’occasion de la fête de saint André (cf. "Documents" pour le texte intégral en français).
Le pape remercie spécialement le patriarche pour son intervention à Rome à l’occasion du 50e anniversaire de l’ouverture de Vatican II (cf. Zenit du 12 octobre 2012), et de la présence d’un représentant au dernier synode (Zenit du 12 octobre 2012 également).
Le pape souligne le « lien de proximité fraternelle » et ajoute : « C’est une communion profonde et réelle, bien qu’encore imparfaite, qui se fonde non sur des raisons humaines de courtoisie ou de convenance, mais sur la foi commune au Seigneur Jésus Christ, dont l’Évangile de salut nous est parvenu grâce à la prédication et au témoignage des apôtres, scellé par le sang du martyre ».
« Comptant sur ce solide fondement, poursuit le pape, nous pouvons ensemble avancer avec confiance sur le chemin qui conduit vers le rétablissement de la pleine communion. Sur ce chemin, grâce aussi au soutien assidu et actif de Votre Sainteté, nous avons accompli tant de progrès, dont je Vous suis très reconnaissant ».
Puis il évoque la visite du mois d’octobre : « Je désire en ce moment vous renouveler l’expression de ma vive reconnaissance pour les paroles prononcées à la fin de la célébration pour le cinquantième anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II et l’ouverture de l’Année de la foi, qui s’est déroulée à Rome en octobre, paroles par lesquelles vous avez su vous faire l’interprète des sentiments de tous ceux qui étaient présents. Je conserve des souvenirs forts de votre visite à Rome en cette circonstance, durant laquelle nous avons eu l’occasion de renouveler les liens de notre sincère et authentique amitié ».
Le pape exprime son espérance : « Cette amitié sincère qui est née entre nous, avec une grande vision commune des responsabilités auxquelles nous sommes appelés comme chrétiens et comme pasteurs du troupeau que Dieu nous a confié, est le motif d’une grande espérance pour que se développe une collaboration toujours plus grande, dans la tâche urgente de donner avec une vigueur renouvelée le témoignage du message évangélique au monde contemporain ».
Il évoque aussi le synode pour la Nouvelle évangélisation : « En outre, je remercie de grand cœur Votre Sainteté et le Saint Synode du Patriarcat Œcuménique d’avoir voulu envoyer un Délégué fraternel pour prendre part à l’Assemblée ordinaire générale du Synode des évêques, sur le thème : "La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne ". Le défi le plus urgent, sur lequel nous nous sommes toujours trouvés en plein accord avec Votre Sainteté, est aujourd’hui celui de comment faire parvenir l’annonce de l’amour miséricordieux de Dieu à l’homme de notre temps, si souvent distrait, plus ou moins incapable d’une réflexion profonde sur le sens-même de son existence, pris comme tel à partir de projets et d’utopies qui ne peuvent que le laisser déçu ».
Le pape souligne que l’unité est un don à recevoir : « La pleine communion, à laquelle nous aspirons, est un don qui vient de Dieu. À Lui, « dont la puissance agissant en nous est capable de faire bien au-delà, infiniment au-delà, de tout ce que nous pouvons demander ou concevoir, » (Ep 3, 20), nous Lui adressons avec confiance notre demande, par l’intercession de saint André et de saint Pierre, son frère ».