Parvis des Gentils : le silence, pour rencontrer l'autre

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Bilan de l’étape portugaise

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Anne Kurian

ROME, mardi 27 novembre 2012 (ZENIT.org) – « Dans le silence, il est possible de faire la rencontre de l’autre, différent de soi », a déclaré le cardinal Ravasi. Une affirmation philosophique que corrobore la science, a répondu le neurochirurgien João Lobo Antunes.

Les échanges de l’étape portugaise du « Parvis des gentils » portaient plus particulièrement sur la valeur de la vie (cf. Zenit du 16 novembre 2012). L’édition italienne de L’Osservatore Romano du 23 novembre en dresse un bilan.

Dès l’introduction, à l’université de Minho, à Guimarães, le cardinal Gianfranco Ravasi , président du Conseil pontifical de la culture, a précisé les prérequis au débat : « En premier lieu, revenir à l’union entre la foi et l’art; en second lieu ne pas craindre de confronter la foi avec la science; en troisième lieu ne pas avoir peur de confronter qui a la foi et qui ne l’a pas ».

Le silence, pour rencontrer l’autre

Le 16 novembre, a eu lieu un dialogue entre le neurochirurgien João Lobo Antunes et le cardinal Ravasi. Pour João Lobo Antunes, la science et la foi ont des liens certains.

Le cardinal Ravasi a souligné l’importance du silence dans un univers plein de nouvelles formes de communication : « Dans la foi, comme dans l’amour, le silence est beaucoup plus éloquent que la parole ». Dans le silence, a-t-il ajouté, il est possible de faire « la rencontre de l’autre, différent de moi ».

João Lobo Antunes a confirmé l’importance du silence face à la sacralité de la vie humaine. Il a évoqué la possibilité d’une relation dans le silence avec le langage du visage et lui a donné un fondement biologique : le visage est une partie concrète, en relation étroite avec le cerveau. « L’empathie en présence de l’autre est due aux neurones miroirs : l’autre est une partie de moi-même », a-t-il expliqué.

Le monde des jeunes

Dans le public, une étudiante a interpelé le cardinal Ravasi sur l’incertitude de l’avenir. Le cardinal a exprimé son admiration pour l’univers des jeunes et la nécessité d’approfondir la compréhension des codes du langage numérique de ce monde.

Mais il a fait remarquer la tendance des jeunes à s’isoler dans leur monde, prenant l’exemple des écouteurs. Il leur a donc proposé d’assumer une attitude plus active, de façon à ce qu’ils puissent faire des propositions constructives et concrètes.

Le 17 novembre, le public s’est demandé comment connaître Dieu. Le cardinal Ravasi a répondu que l’homme pouvait s’en approcher à travers « l’amour » et en « saississant ses signaux », dans la vie et dans le monde.

Le « Parvis des Gentils » approfondira cette question lors de ses prochaines étapes, a-t-il précisé. 

Le Parvis des Gentils est une idée du pape Benoît XVI, développée par le cardinal Ravasi, dans le but de « créer un espace de rencontre entre des hommes et des femmes, croyants et non croyants ».

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ZENIT Staff

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