ROME, jeudi 22 novembre 2012 (Zenit.org) – Les responsables de l’Église catholique africaine réunis à Kinshasa sont scandalisés par les récents développements qui affectent l’Est de la République démocratique du Congo, et craignent une nouvelle tragédie humanitaire, indique ce communiqué adressé, ce jeudi 22 novembre à Zenit.
Les présidents des Conférences épiscopales et les évêques présidents des organisations Caritas nationales dans 34 pays d’Afrique ont signé une déclaration condamnant le conflit qui a vu la ville de Goma tomber entre les mains des «rebelles du M23» le 20 novembre.
Les évêques africains s’expriment d’une seule voix en déclarant : « Nous sommes indignés et choqués de constater que la guerre déclenchée dans l’Est de la République Démocratique du Congo il y a quelques mois est en train de s’étendre et de causer à nouveau un drame humain majeur.
Des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, victimes des affres de cette guerre qui leur est imposée, sont désemparés et jetés une fois de plus sur la route dans un dénuement total à Goma et dans ses environs. Ils sont à la merci des intempéries, de la faim, du viol et de toute sorte d’exactions, y compris l’enrôlement d’enfants. Cela constitue une offense à leur dignité de personne humaine et d’enfants de Dieu. »
Les représentants de Caritas Goma estiment que les derniers combats ont contraint 100.000 personnes à fuir, beaucoup ont fui les camps et leurs communautés à la recherche d’un lieu plus sécurisé à l’Ouest du pays.
L’abbé Oswald Musoni, directeur de Caritas Goma dit « les bureaux de Caritas sont à nouveau ouvert et toute notre équipe et sur le terrain à faire des évaluations sur les besoins des communautés affectées par la conflit. Aujourd’hui la situation à Goma est calme mais nous vivons dans l’incertitude de ce que demain nous amènera ».
Les évêques africains déclarent: « Nous sommes convaincus que l’heure n’est plus à la guerre ni à la conquête, mais bien plutôt à la coopération entre les peuples et que l’intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo doit être protégée et respectée par tous. A cet effet, nous estimons que l’exploitation illégale des ressources naturelles, qui est la principale cause de cette guerre, doit cesser.
Les évêques ont appelé la communauté internationale à mettre fin à la souffrance et le désespoir de la population civile dans l’Est du Congo. Ils estiment que l’ONU, l’Union africaine, l’Union européenne, le gouvernement congolais, les gouvernements régionaux concernés et les multinationales extractives doivent s’attaquer aux causes du conflit par le dialogue pour mettre fin au cycle de la violence. »
Les dirigeants de l’Eglise d’Afrique ont déclaré: « Les auteurs de ces violences et de cette destruction doivent être traduits en justice. »
Les évêques se sont prononcés lors d’une réunion tenue du 20 au 22 Novembre à Kinshasa sur la mission de Caritas sur le continent Africain. Lire la déclaration complète.
