ROME, mercredi 21 novembre 2012 (ZENIT.org) – La Fédération des associations familiales catholiques en Europe (FAFCE) salue la nomination du maltais Tonio Borg comme Commissaire à la Santé et la Protection des Consommateurs en Europe, dans un communiqué ce 21 novembre 2012. Un vote, estime-t-elle, « en faveur des libertés fondamentales ».
Le Parlement européen a approuvé aujourd’hui à Strasbourg par une large majorité (328 en faveur, 281 contre, 28 abstentions) la nomination du Commissaire désigné Tonio Borg au fauteuil de Commissaire européen chargé de la santé et de la protection des consommateurs.
Grâce à ce résultat de « majorité qualifiée », le nouveau commissaire fonde son travail « sur une large assise démocratique », analyse la FAFCE. Un résultat d’autant plus réjouissant que sa nomination avait été contestée.
Tonio Borg, qui a été auditionné par trois commissions – santé et environnement, marché et protection des consommateurs, agriculture et développement rural – n’avait donné lieu à aucun doute sur sa compétence et sa professionnalité pour la fonction.
Cependant, des groupes avaient fait pression contre le candidat à cause de ses convictions personnelles en faveur de la vie à naître et du mariage entre un homme et une femme, alors même que le Commissaire, qui se dit catholique, avait assuré qu’il fondera son action sur la Charte des droits fondamentaux de l’UE : « je ferai respecter le droit communautaire en faisant abstraction de mes convictions personnelles ».
La veille du vote, la FAFCE avait adressé une lettre à tous les membres du Parlement européen, les appelant à « respecter les libertés fondamentales », telles « la liberté de conscience, de religion et d’opinion », dénonçant le fait que « les tentatives de diffamation à l’égard de M. Borg ne respectent pas les libertés fondamentales inscrites dans l’article 20 de la Charte des Droits fondamentaux de l’UE ».
En outre, rappelait le message, « les règles qui encadrent la mission de tout commissaire européen sont très claires sur la séparation entre la fonction publique et les décisions prises dans ce cadre d’un côté, et les opinions personnelles de l’autre côté ».
Pour Antoine Renard, président de la FAFCE, « en raison de la crise, beaucoup de familles à travers toute l’Europe doivent actuellement faire face à des difficultés » et elles comptent sur l’engagement des élus du Parlement européen « en faveur de leurs intérêts ». La nomination de M Borg est « une question urgente pour tous ceux qui comptent sur la protection de leurs droits de consommateurs et de patients ».
Carlo Casini, président de la Commission des affaires constitutionnelles, a exprimé également sa satisfaction pour le vote, qui a réaffirmé « le respect du droit de liberté de pensée ». Si sa candidature avait été exclue pour ses convictions personnelles, cela aurait été « un acte fortement discriminatoire », a-t-il estimé.