Exposition au Vatican sur les « trésors de l'Azerbaïdjan »

20 ans de relations diplomatiques entre les deux Etats

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Propos recueillis par Sergio Mora

Traduction d’Océane Le Gall

ROME, vendredi 16 novembre 2012 (ZENIT.org) –  « L’Azerbaïdjan et le Vatican sont de nouveau ensemble pour promouvoir la rencontre des cultures, des traditions et des relations différentes », s’est félicité le Saint-Siège à l’inauguration, mercredi après-midi, 14 novembre,  de l’exposition sur les anciens trésors de l’Azerbaïdjan.

L’inauguration a eu lieu en présence du président du Conseil pontifical de la culture, Gianfranco Ravasi et de la première dame de la république de cette république du Caucase, madame Mehriban Aliev, présidente de la Fondation Heydar Aliye, qui finance de nombreux objets culturels et environnementaux à travers le monde, et présidente de bonne volonté à l’Unesco.

L’exposition, qui a lieu dans « le Bras » de Charlemagne, l’aile gauche de la place Saint-Pierre, est intitulée « « A travers les trames de l’Histoire: les trésors de l’Azerbaïdjan ». Elle restera ouverte jusqu’au 5 décembre et l’entrée y est gratuite. 

Organisée à l’occasion des vingt ans de relations diplomatiques entre les deux Etats, elle abrite une centaine d’objets (tissus, bijoux, instruments de musique, armes, manuscrits et autres objets précieux) de cette région du Caucase, ancien carrefour des cultures et de flux migratoires.

Durant la cérémonie, l’ambassadeur de l’Azerbaidjan en France, Elchin Amirbayov, a garanti l’existence de bonnes relations entre le Saint-Siège et son pays, à majorité musulmane, mais respectueux de toutes les religions.

Il revient, pour le slecteurs de Zenit, sur ce climat de tolérance et de respect pour les autres confessions dans son pays, dont cette exposition au Vatican se veut un témoignage :

Zenit – Votre pays, à majorité musulmane, entretient d’excellentes relations avec le Saint-Siège, montrant qu’en Azerbaïdjan, l’islam sait cohabiter pacifiquement…

M. Amirbayov – Pour être précis, nous sommes un pays avec une population à majorité musulmane, où la religion est séparée de l’Etat qui est donc laïc.

Mais comme vous avez laissé entendre, il faut séparer l’idée de l’islam de la violence, car aucune religion doit la pratiquer: cela serait abuser de la religion. Nous sommes fiers d’être un pays tolérant, ou mieux encore, respectueux.

Une partie du nom de l’exposition parle des “trames de l’histoire”. Qu’est-ce que cela veut dire ?

L’Azerbaïdjan est un pays qui a été un carrefour pour différentes civilisations, orientales et occidentales, dès les temps anciens, soit depuis l’époque de la « route de la soie ». Nous avons donc une grande ouverture d’esprit et sommes tolérants, ouverts au monde et au Saint-Siège. Nous avons de l’amitié pour tous et nous sentons proches de tous.

A l’époque soviétique vous avez souffert une terrible persécution…

Oui, on pourrait en parler longtemps. Après le tsarisme, l’Azerbaïdjan a été indépendante pendant 23 mois, jusqu’en 1920,  au moment où le pouvoir soviétique était en train de s’étendre sur 15 autres pays. A cette époque, se déclencha une forte persécution religieuse et les temples musulmans, catholiques, orthodoxes et juifs furent détruits, et toutes les religions pliées à vivre dans la clandestinité.

En quelle année la liberté religieuse est-elle revenue ?

La liberté religieuse fut  restaurée lorsque fut proclamée notre indépendance, en 1991. Aujourd’hui la majorité est représentée par les chiites, suivis des sunnites, des orthodoxes, catholiques et juifs.

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ZENIT Staff

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