Traduction d’Océane Le Gall
ROME, mardi 13 novembre 2012 (ZENIT.org) – « A partir de son expérience du monde réel », l’être humain « aspire et peut arriver à la connaissance de Dieu, comme origine et fin de tout l’être fini », a déclaré Mgr Gérard Müller, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, à la clôture du Vème congrès mondial de métaphysique 2012.
Le congrès, ouvert le 8 septembre dernier par le cardinal Zenon Grocholewski, accueillait des intellectuels de 29 pays, intéressés aux rapports métaphysiques avec les différentes disciplines. Il était organisé au contre des congrès Arso, à Rome, par la « Fondation Idente » d’Etudes et de recherches.
« De l’expérience du monde vers la connaissance de Dieu » : tel était le thème de l’intervention de Mgr Müller qui a mis l’accent sur les fondements métaphysiques de la vision chrétienne du monde et de l’être humain.
Mettant l’accent sur les fondements métaphasiques de la vision chrétienne du monde et de l’être humain, et sur la possibilité de l’homme de « se reconnaître lui-même comme homme », il a expliqué que le caractère métaphysique et réel de la connaissance lui est effectivement possible car l’homme, qui ne peut renoncer à la médiation sensible avec son contexte matériel et sociologique, qui soutient les conditions matérielles de son « être » à l’intérieur, « possède en lui, dans son intentionnalité même, l’absolu non mondain de Dieu ».
Pour Mgr Müller, la condition même de possibilité d’un vrai dialogue entre la théologie naturelle et la raison humaine est une métaphysique du réel à la lumière de la révélation surnaturelle de Dieu en Jésus Christ.
La table ronde sur « Métaphysique et Théologie » de la dernière journée du congrès, présidée par le préfet, réunissait : Ángel Galindo García, le recteur de l’université pontificale de Salamanque, José María López, Fondation Idente d’Etudes et de Recherche, Hunter Brown, Professeur à la King’s University College, Nicholas Capaldi, professeur à la Loyola University de New Orleans et Manuel del Campo, Professeur à la faculté de théologie de l’Université saint-Damase à Madrid.
La veille, vendredi 9 novembre, la réflexion métaphysique a trouvé un instrument privilégié d’expression esthétique avec la représentation artistique « Leyendas de amor ». Le réalisateur italien Paolo Baiocco, en hommage à Fernando Rielo, a fait rencontrer les paroles du poète avec les plus beaux airs du répertoire lyrique international, interprété par la soprano Maria Papaioannou et la pianiste Elina Savvidou. Parmi les invités d’honneur : Leonidas S. Markides, ambassadeur de la République de Chypre en Italie.
Le congrès s’est conclu sur une conférence du prof. Ricardo Piñero, recteur de l’université de Salamanque, ayant pour thème : « Esthétique philosophique et métaphysique génétique : la beauté de la Vérité, le défi de l’amour ».
Puis le président du congrès, le père Jesús Fernández Hernández, a pris la parole pour remercier tous les participants de leur participation, et les inviter à « entretenir la flamme de leur intérêt pour la dimension métaphysique du savoir et de l’expérience humaine ».
De leur côté, les participants, dont Mgr Melchor Sánchez, sous-secrétaire du Conseil pontifical de la culture, Winfried Rohr de la Katholische Universität Eichstätt- Ingolstadt, Juana Sánchez Gey-Venegas de l’Universidad Autónoma de Madrid, Dominic Balestra de la Fordham University, ont fait part de leur joie d’avoir pu participer à ce Vème forum de dialogue international qui constitue , selon eux, « un espace d’enrichissement mutuel, au plan humain mais également spirituel, vers la recherche du fondement ultime de toutes les sciences ».